Karakorum. Vol. 1. Un joyau de l'Inde moghole : le mausolée d'Itimâd ud-Daulah

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 192 pages
Poids : 1400 g
Dimensions : 25cm X 29cm
Date de parution :
EAN : 9788874390397

Un joyau de l'Inde moghole

le mausolée d'Itimâd ud-Daulah

chez 5 continents éditions

Serie : Karakorum. Vol 1

Paru le | Relié sous jaquette 192 pages

Tout public

49.70 Indisponible

photographies Jean-Louis Nou


Quatrième de couverture

À Agra, se dresse un mausolée de marbre blanc aux murs constellés d'incrustations de pierres semi-précieuses et ornés de peintures raffinées. Moins grandiose et moins renommé que le célèbre Tâj Mahal (1632-1643), le mausolée d'I'timâd ud-Daulah n'en est pas moins l'un des joyaux incontestés de l'art moghol du XVIIème siècle.

Le mausolée fut érigé à l'extrême fin du règne de l'empereur Jahângîr (1605-1627) et achevé en 1628. L'épouse de Jahângîr. Nûr Jahân, le fit élever pour abriter les dépouilles mortelles de son père Mîrzâ Ghiyas Beg et de sa mère. Persan d'origine, Mîrzâ Ghiyas Beg était entré au service de l'empereur Akbar. Avec l'accession au trône de Jahângîr, et le mariage de l'empereur avec sa fille Nûr Jahân en 1611, le pouvoir et le prestige de Mîrzâ Ghyas Beg ne cessèrent de croître. Elevé au rang de Premier ministre par le souverain, Mîrzâ Ghiyas Beg se vit en outre gratifié par l'empereur du titre prestigieux d'I'timâd ud-Daulah, «le Pilier de l'Etat».

Préfigurant l'incomparable Tâj Mahal, le mausolée d'I'timâd ud-Daulah révèle un certain nombre de partis pris architecturaux ou décoratifs appelés à connaître, sous le règne de Shâh Jahân, une éclatante faveur - tels le revêtement de marbre blanc couvrant la surface totale du bâtiment, les tourelles d'angle se muant en minarets, la profusion et la richesse des incrustations de pierres semi-précieuses se déployant en d'éclatantes marqueteries polychromes sur la blancheur opaline des murs ou encore la prédilection pour les bouquets et les motifs floraux. Bâti au sein d'un vaste jardin symétrique aménagé suivant le modèle persan du jardin quadripartite, le mausolée d'I'timâd ud-Daulah dresse vers le ciel quatre tours d'angle coiffées de petits kiosques hypostyles. Les murs extérieurs du mausolée s'ornent de délicates incrustations de pierres polychromes - onyx, jaspe, topaze, agate ou cornaline - affectant la forme de ramures, de pampres, de fleurs, de cyprès, de vases et d'aiguières ou reproduisant à l'infini divers motifs géométriques. Encore plus spectaculaire est son ornementation intérieure, où la peinture s'allie aux délicates marqueteries de pierre. Murs, plafonds et niches s'ornent de peintures murales et de reliefs de stuc peints et sculptés en une combinaison de couleurs éclatantes où dominent les ocres, les rouges et les verts. Les motifs peints reprennent des motifs traités en incrustations de pierres polychromes : arbres d'essences diverses, vases emplis de fleurs et de feuillages, pampres et grappes de raisins, mais aussi coupes débordantes de fruits et plateaux remplis de grenades - motifs qui tous constituent autant de symboles, de métaphores et de contrepoints visuels aux descriptions coraniques évoquant les splendeurs et les délices promis aux Elus accueillis dans le Jardin d'Eden.

Biographie

Amina Okada, conservateur en chef au musée national des Arts asiatiques - Guimet, est en charge des collections d'art indien. Commissaire de plusieurs expositions artistiques tant en France qu'à l'étranger, elle est également l'auteur de nombreux ouvrages portant sur l'art et la civilisation de l'Inde : Râjasthân, terre des seigneurs (1989), Le Gange, fleuve des dieux et des hommes (1990), Ajantâ (1991), L'Inde du XIXème siècle, Voyage aux sources de l'imaginaire (1991), Le Grand Moghol et ses peintres, Miniaturistes de l'Inde aux XVIème et XVIIème siècles (1992), Tâj Mahal (1993), L'ABCdaire du Bouddhisme (2000), Râjasthân, vision de palais et de forteresses (2000). Elle a également assuré la remise à jour de L'Art en Inde (Citadelles et Mazenod, 1999) et rédigé deux catalogues portant sur les collections permanentes du musée national des Arts asiatiques - Guimet. Elle a en outre publié des traductions en français de grands classiques de la littérature sanskrite, tels les Contes du perroquet et les Poèmes d'un voleur d'amour.

Jean-Louis Nou restera pour la postérité le photographe de l'Inde par excellence. Il a su en capter la beauté multiforme dans de nombreux ouvrages : L'Art en Inde du professeur Sivaramamurti ; Inde, hommes, rites et Dieux, illustrant le texte d'Indira Gandhi ; Bouddha, en collaboration avec Jeannine Auboyer ; Les derniers Mahârâjâhs, le guide des musées de l'Inde ; Borobodur.

Jean-Louis Nou a réalisé pour l'Association française d'action artistique (AFAA) les missions photographiques des expositions : «Rasa, les neuf visages de l'art indien» ; «9000 ans d'art en Jordanie» ; «Corps parés, corps sculptés» ; «L'art ancien de Côte d'Ivoire». Il a publié en 1991 Ajantâ et Mémoires d'Euphrate et d'Arabie. On lui doit le premier relevé photographique des peintures du site d'Ajantâ puis celui des fresques du Château Omeyyade d'Amra, en Jordanie, pour l'Institut du monde arabe.