Paru le 15/09/2005 | Broché 491 pages
Professionnels
Mohamed Karim Abboub, Stéphane Auerbach, Stéphane Barbezat et al.
Les travailleurs du service public sont pris en tenaille. Ils sont amenés à appliquer des politiques qui fragilisent les usagers, tout en constatant une détérioration de leurs propres conditions de travail. Le contenu, le sens et les buts de leur travail sont mis en cause. Le terrain du service public est un lieu d'observation des changements, mais de loin pas le seul (politiques de sécurité, d'immigration, du droit d'asile, du chômage, du travail, de l'assurance invalidité, de la formation et de la recherche). On pense aussi aux bouleversements du secteur privé.
Dans l'ère de la «fluidité» qui domine la globalisation actuelle, qu'est-ce qui est de l'ordre du «tragique» dans l'action publique ? Qu'est-ce qui conditionne, freine, empêche ou alors suscite, encourage la puissance d'agir - ici dans le service public ?
Ce volume regroupe des travailleurs du service public (social, santé, police, éducation), des chercheurs de divers domaines (économie, sciences de l'éducation, droit, ingénierie, philosophie, travail social, psychanalyse, psychologie, sociologie, sémiologie).
Il fait état d'un travail réflexif collectif sur la question du devoir de fidélité à l'Etat dans une dynamique entre servitude, liberté et (in)égalité. En partant des pratiques professionnelles, les participant(e)s ont élaboré une réflexion critique sur des thèmes transversaux d'anthropologie philosophique et politique, avec le souci d'articuler le présent (situations), le passé (mémoire) et l'avenir (projets) dans le travail de service public en lien avec la citoyenneté post-nationale.