Collection(s) : Histoire, mémoire et patrimoine
Paru le 29/04/2011 | Broché
Tout public
préface d'André Ross
Histoire, mémoire & patrimoine
L'Afrique de A à Z
Le fil d'ariane d'un Médecin Tropicaliste
L'Afrique de A à Z, ou les péripéties d'un médecin du Service de Santé des Armées, dont toute la carrière, depuis sa sortie de l'Institut de Médecine Tropicale du Pharo à Marseille, s'est passée en Afrique, du désert Mauritanien à la forêt vierge du Zaïre.
Ce sont ces rôles très diversifiés, de médecin de brousse ; mais aussi de responsable diplomatico-technique, avant les indépendances de 1960 ; mais encore plus, après l'émergence des nouveaux états, que Gilbert Raffier raconte au fil des pages, avec des figures historiques de Chefs d'États associés au développement de leurs pays, comme Léopold Sedar Sengord au Sénégal, Paul Bia au Cameroun, Tsiranana à Madagascar, et surtout Houphouet Boigny en Côte d'Ivoire.
D'autres, par contre, ont très vite montré une dérive dictatoriale, comme Sékou Touré en Guinée, ou Mobutu au Zaïre.
La présence Française s'est poursuivie à travers les Affaires Étrangères, la Coopération et la Francophonie : Lycées, Universités, C.H.U., Instituts Pasteur, O.N.G., et traités d'assistance militaire.
C'est une histoire vraie, qui ne pourra plus être vécue, sur un continent gigantesque, hors du commun, où l'on côtoie la peur, l'horreur, la détresse, la mort, la faim, la misère extrême ; mais tout autant, la joie, la fête, la danse, les chants, sans oublier le courage de peuples aux éthnies si différentes, le dévouement et l'attachement, en particulier pour celui qu'ils nomment : « le père fondateur » de leur village « Raffierkro », le docteur Raffier.
Gilbert Raffier, né en Limousin, est Docteur en Médecine, tropicaliste, Médecin Général du Service de Santé des Armées. Il a passé son enfance outre-mer, aux Antilles et en Indochine, son père étant Officier. Promotion 1949 à l'École de Santé Navale à Bordeaux. Après les concours du Pharo à Marseille, il est affecté, sans discontinuer, de 1955 à 1992, en Afrique occidentale : Haute-Volta, Mali, Sénégal, Mauritanie, Côte d'Ivoire et Afrique Équatoriale : Centrafrique, Zaïre, Rwanda. Il y occupe des postes de lutte contre les grandes endémies (équipe nomadisante n° 1 en Mauritanie 1955/58, Bambari : Centrafrique 1959/62, Bouaké : Côte d'Ivoire 1963/70) ; mais aussi des postes diplomatico-techniques de chef de Mission Médicale Française, de Conseiller de Ministres, de directeur de recherche (Institut de Santé Publique). Il a initié l'Institut National de Recherches Biomédicales (Pasteur) à Kinshasa, et il est à l'origine de la découverte du virus Ébola (1976), à partir des prélèvements qu'il a ramenés de la région de l'Équateur au Zaïre. Il a fait des recherches sur la Dracunculose, la Bilharziose, et l'Onchocercose, dont il fut le rapporteur à l'Académie des Sciences de Newyork (1967) et au Congrès Inter-national de Médecine Tropicale de Téhéran (1968). Il a pris part aux opérations militaires : « Écouvillon » en Mauritanie (1957/58) et « Kolwesi » au Zaïre en 1978, avec la Légion Étrangère. Il a construit, en pleine brousse, un village à proximité d'une léproserie, depuis 1963, en Côte d'Ivoire, qui porte officiellement son nom : « Raffierkro » dont il poursuit le développement avec l'Association qu'il a créée en 1994. Il est titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères et des prix des Académies des Sciences et Arts, d'Aix-en-Provence et de Marseille.
