Collection(s) : Hommes et sociétés
Paru le 01/03/2007 | Broché 295 pages
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Face aux dérives de la démocratie représentative et aux abus des pouvoirs totalitaires, la voie associative propose, et souvent met en oeuvre, des solutions innovantes, tant au niveau du quotidien le plus modeste que des grandes questions sociales. Son importance croissante, sa position centrale dans bien des domaines comme la santé, l'environnement, le développement et la culture en font le chemin privilégié d'expression de la parole et d'appropriation de l'action. Elle n'est cependant connue que de façon assez superficielle.
L'ambition de cet ouvrage, conçu lors d'une rencontre internationale tenue à Bamako, n'est pas seulement de revisiter la question du «développement», à travers les contraintes du terrain, en retenant comme points d'entrée les pratiques associatives et les stratégies identitaires. Elle est aussi d'établir un pont entre les associations et le monde universitaire en vue de proposer un éclairage novateur dans une perspective d'action innovante. Les rôles fondamentaux, mais aussi les insuffisances des associations sont mis en lumière dans ce livre : ferment pour le changement social, mode privilégié d'articulation entre les migrants et leurs pays d'origine, mais aussi caution des illusions de la «participation communautaire», suspicion de dérives financières, voire de captation de l'aide internationale.
A travers la diversité des questions étudiées - dont la très grande partie concerne le continent africain (d'où le titre de cet ouvrage), mais traite aussi par exemple des associations de Vietnamiens en Europe -, des contributeurs, africains et européens, proposent des connaissances mais suscitent aussi des questionnements sur les associations et les «associatifs». Élaboré par des chercheurs de générations, de spécialités et de nationalités différentes, l'ouvrage permet au lecteur de mieux appréhender un domaine mouvant, complexe et extrêmement vivant.
Momar-Coumba Diop est chercheur à l'Institut fondamental d'Afrique noire, Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal). Avant de rejoindre l'Université de Dakar, en 1981, il a été le conseiller technique du président du Conseil économique et social du Sénégal. Il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur l'État, les confréries religieuses, la politique sociale, et sur le Sénégal en particulier. M.-C. Diop est aussi l'initiateur de la création du Centre de recherches sur les politiques sociales (CREPOS).
Jean Benoist, médecin et anthropologue, a consacré à la connaissance anthropologique des sociétés du monde tropical de nombreux ouvrages, dont certains résultent de l'étude prolongée d'associations en matière de santé et de développement rural. Il est professeur émérite à l'université Paul Cézanne, Aix-Marseille.
