L'âne et l'abeille : le monde animal dans les énigmes et les comptines kabyles. Ayyul d tizizwit : timsaEraq d tihgenga di tudert isegla

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 124 pages
Poids : 160 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-07869-4
EAN : 9782343078694

L'âne et l'abeille

le monde animal dans les énigmes et les comptines kabyles

chez L'Harmattan

Collection(s) : Présence berbère

Paru le | Broché 124 pages

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Quatrième de couverture

Pourquoi «L'âne et l'abeille» ? C'est le titre d'une comptine. Ces petits chefs-d'oeuvre de la littérature orale sont chantés quotidiennement par les enfants avec verve et enthousiasme. Chaque comptine possède un titre évocateur de choses et d'événements de la vie. Les animaux et les oiseaux ainsi que les insectes ont toujours servi aux jeux des enfants à travers le profond respect porté par les anciens Kabyles à la nature (tarwest). Le dicton est clair ; la mère-terre est sacrée ainsi que tous les éléments qui constituent la sève de la nature, à commencer par l'eau et l'arbre de vie, «le frêne cosmique» (Taslent tademGammait) : «C'est sur la nature que toutes les choses de la vie reposent !» (Af terwest kullec i'gress !) De la comptine de l'abeille et de la coccinelle en passant par celle de la cigogne ou «la comptine du lion, du chat, de l'âne et de l'abeille», on ne peut échapper à l'importance que revêt la nature à nos yeux d'enfants : Elle faisait partie de nous-mêmes ; elle était sacrée. Les anciens Kabyles prêtaient la vie et la sauvegarde de l'humanité aux insectes, aux oiseaux et à tous les autres êtres vivants. De l'arbre de la création jusqu'à la fleur, «tous les êtres non humains» - mais qui sont considérés comme tels - sont racontés, dits et chantés à travers toute la littérature orale et notamment les comptines et les chantefables. L'abeille est considérée comme l'une des mères du monde naturel et de l'humanité. Elle est le symbole de la vie et de la sauvegarde de l'harmonie dans les univers végétal, animal et humain. L'âne, animal modeste et travailleur, a participé à la construction et à la vie des autochtones que sont les Kabyles. C'est ainsi que son nom est cité dans toutes les prières ancestrales des Anciens.

Nous chantions aussi beaucoup car, grâce à sa langue maternelle, l'enfant vit en pleine sécurité psychique. Un dicton dit : «Qui a une langue se sent en sécurité !» (Win isEpsilonan iles, yetwennes !) L'enfant ne saurait être heureux sans utiliser sa langue maternelle à l'école. Quand une langue ne se parle plus, son peuple cesse d'exister.

Biographie

Youcef Allioui est psychologue sociolinguiste. Ce livre de lecture renferme des énigmes, des devinettes et des comptines chantées par les enfants. Une autre façon ludique de redécouvrir la langue berbère-amazighe. Le jeu des énigmes ainsi que la lecture de ces comptines permettront aux enfants, qui le souhaitent, d'apprendre à lire à la fois dans la transcription latine (adaptée en Algérie) et dans l'écriture ancienne amazighe - le tifinaGamma - utilisée au Maroc où la langue amazighe est officielle au même titre que l'arabe depuis juillet 2011. Une lecture et un jeu qui les mèneront vers de bienheureuses découvertes que véhiculent leur langue dans une culture amazighe millénaire.