L'Angola postcolonial. Vol. 1. Guerre et paix sans démocratisation

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 413 pages
Poids : 490 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8111-0029-2
EAN : 9782811100292

Guerre et paix sans démocratisation

de

chez Karthala

Serie : L'Angola postcolonial. Vol 1

Collection(s) : Les Afriques

Paru le | Broché 413 pages

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préface Georges Balandier | textes réunis, introduits et édités par Brigitte Lachartre et Michel Cahen | avec avec la coopération technique d'Elizabeth Vignati et Jacqueline Vivès


Quatrième de couverture

L'Angola, riche en pétrole, en diamants, avec des infrastructures en grands progrès au cours des années 1960-1974, une élite urbaine non négligeable et parfois de vieille tradition, n'avait-il pas tout pour réussir ? Pourtant, la guerre civile commence alors même que la guerre anticoloniale contre le régime dictatorial portugais n'est pas terminée, avec des affrontements armés entre les trois mouvements. Cela montre les racines historiques du conflit, qui n'est pas qu'une «guerre de basse intensité» dans le contexte de la Guerre froide. Certes, ce contexte pèse lourd, mais les alignements politiques internationaux qui se produisent (le MPLA avec l'URSS et Cuba, le FNLA avec les États-Unis et le Zaïre, l'Unita passant de la Chine maoïste à l'Afrique du Sud) sont d'abord dus aux trajectoires spécifiques des milieux sociaux qui composent les élites et les bases de ces mouvements.

C'est la sociologie historique de ces conflits incessants qui est abordée dans ce premier des deux volumes d'articles de Christine Messiant publiés à titre posthume : comment la longévité de la guerre provoque une ethnicisation qui n'était pas une donnée de départ ; comment cette même durée provoque l'émergence de deux «partis armés» qui n'ont pas vraiment besoin de leurs populations - ne serait-ce le recrutement des soldats - pour faire la guerre, le premier étant pratiquement un État offshore, le second contrôlant longtemps le trafic international des diamants ; comment la communauté internationale a une responsabilité écrasante dans l'échec organisé de divers accords de paix, l'objectif étant la pacification et jamais la démocratisation ; comment la faible société civile angolaise, notamment par le biais des Églises, va tenter de percer le mur du silence pour exiger une paix sans vainqueur ni vaincu, et finalement échouer dans cette voix.

Le second volume, L'Angola postcolonial. 2. Sociologie politique d'une oléocratie, porte plus précisément sur la sociologie de l'État clientéliste, en rapport étroit avec la situation de guerre étudiée dans le premier volume.

Biographie

Christine Messiant (1947-2006), dont l'oeuvre scientifique «engagée» est évoquée dans la préface de Georges Balandier puis retracée dans l'introduction de Brigitte Lachartre, fut chercheuse au Centre d'études africaines de l'École des hautes études en sciences sociales. Cofondatrice de la revue Lusotopie et membre du comité de rédaction de la revue Politique africaine, elle a fortement marqué les études internationales sur l'Angola, mais aussi sur l'analyse théorique des «nouvelles guerres civiles».