L'arbre chante

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 75 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37405-088-1
EAN : 9782374050881

L'arbre chante

de

chez Editions Alcyone

Collection(s) : Surya

Paru le | Broché 75 pages

18.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Le chant qui habite ces pages est celui du jardin d'autrefois, des hauts platanes pétris de mistral dont l'enfant, s'éveillant au fond de la nuit, perçoit le souffle à travers son corps, comme si le jardin respirait en lui, s'il renaissait de ce chant, de ce jardin, de cette plénitude d'appartenance au monde qui s'empare de lui, un instant (ou une éternité) le berce, puis peu à peu le rend à la nuit. C'est sur ce même lieu d'enfance, assis sous un portique de vieux arbres tors en lisière de champ, que l'auteur a composé en deux étés successifs les première (« Comme une sève ») et troisième (« La sève tourne ») parties de ce recueil, tentant de faire partager en mots ce souffle qui l'éveilla, faire que l'arbre parle, que les mots chantent. La partie centrale (« Naissance de l'arbre »), écrite avec la venue du printemps dans un parc parisien, loin du midi natal, décline le lien incarné par la présence tutélaire de l'arbre, en lequel dans un jeu de miroirs sans fin l'auteur vient renaître, reprendre force et vie. Écrire est ici en effet, et avant tout, un acte de vie, le tissage d'une relation charnelle avec la terre originelle, avec cet arbre dont nous sommes à la fois le souffle et les branches, ce qui parle et ce qui écoute, ce qui naît et ce qui meurt. Désir ultime, à n'en pas douter, de fusion, d'accession au grand Tout de notre présence au monde et à nous-même.

Les arbres

Il se laisse porter par la rumeur, les arbres parlent, les voix bruissent de vent, le feuillage est à l'intérieur. Il reste là longtemps, la perruche scande l'immensité, la cime est en lui, inaccessible caresse. Il se laisse glisser avec l'ombre qui maintenant s'écoule des arbres, peu à peu passe sur la lumière, vient recouvrir les traces de ceux qui se sont perdus là dans l'effacement de leurs limites. Il n'est plus que le peu de son pas sur le léger gravier d'une allée, il ne s'entend pas marcher, sent seulement la terre battre la mesure. La terre sous ses pas est nue, on n'entend plus les oiseaux, ni le bruissement du vent. Rien que la sourde matérialité des arbres, de l'écorce aux contours effacés par l'ombre, de la haute masse facettée de leurs feuillages. Lumière faite profondeur, légèreté silence. Il ne sent plus son corps, devenu la pierre ouverte du chemin.