L'architecte André Lurçat

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 263 pages
Poids : 1135 g
Dimensions : 23cm X 28cm
Date de parution :
EAN : 9782708404755

L'architecte André Lurçat

de ,

chez Picard

Paru le | Broché 263 pages

Tout public

27.40 Indisponible

préface de Gérard Monnier


Quatrième de couverture

La vie de l'architecte André Lurçat peut se confondre avec les heurs et malheurs de la « modernité ». Ardent défenseur d'une architecture moderne adaptée aux exigences d'un habitat au quotidien, il manifeste tout au long de sa carrière le souci d'un espace urbain ouvert, accueillant, à échelle humaine. « La continuité dans les idées est un trait de son caractère », dit sa femme Renée Michel. Découvrir la genèse de ce parcours, c'est l'enquête que proposent ici les auteurs Pierre et Robert Joly.

Diplômé de l'E.N.S.B.A. en 1923, André Lurçat expose au Salon d'Automne - un an après Le Corbusier - la maquette d'une villa remarquée par Adolf Loos et qui apparaît comme la négation de l'enseignement reçu.

Il participe activement à la réunion internationale de la Sarraz, fondatrice des Congrès internationaux d'Architecture moderne. Avec la construction de l'Ecole de Villejuif, André Lurçat franchit un pas décisif dans sa recherche d'alliance entre la nouvelle architecture et le mouvement ouvrier. Il pratique une « architecture d'intervention » et crée un nouvel espace de sociabilité. Le dernier des architectes à faire le voyage en U.R.S.S., il y travaille plusieurs années, sans adhérer pour autant au renversement de doctrine architecturale qui s'y déroule.

André Lurçat est à l'origine du projet de reconstruction de la ville de Maubeuge, laquelle vit encore sans encombre, dans les tracés et les immeubles qu'il a conçus. Il s'implique, comme G. H. Pingusson, dans la production de masse des logements sociaux, sans accepter leur dérive. Le « mouvement moderne » rejeté comme une mode, la décisive baisse programmée de la production de masse et les conséquences actuelles si lourdes dans l'habitat, tout concourt à réexaminer l'ambition sociale à l'oeuvre dans le travail de André Lurçat.

Voici, pour relire une page tournée à la hâte, le travail fervent, préparé de longue date, qui réunit Pierre et Robert Joly dans la pensée, dans l'écriture, la photographie et le dessin. La maturité du critique, la perspicacité de l'historien, le regard de l'architecte, l'oeil et le métier du photographe, la mise au point d'instruments graphiques inédits, le résultat d'une belle complicité.

Biographie

Pierre Joly (1925-1992)
Ancien élève de l'École normale supérieure (1946), il enseigne l'histoire de l'architecture contemporaine à l'École d'Architecture de Paris-La-Villette, de 1968 à 1990.
Critique d'art et d'architecture, il mène en parallèle - avec Véra Cardot - une carrière de photographe et journaliste spécialisé dans le domaine de l'architecture et des arts plastiques.
Docteur en sociologie de l'art, il a soutenu sa thèse à l'École des hautes études en sciences sociales : L'architecture quotidienne. Histoire d'une architecture sans histoire.
Il publie de nombreux articles dans des revues françaises et étrangères, plusieurs travaux de recherche et ouvrages : Origines utopiques de l'urbanisme, Le style international, une nouvelle édition refondue du Dictionnaire encyclopédique de l'architecture moderne et contemporaine (édit. Ph. Sers), Le Corbusier à Paris (édit. La Manufacture, 1987).

Robert Joly
Ancien élève de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Paris, il a été formé par Robert Auzelle et Roger Millet, puis à l'École des beaux-arts par André Leconte. Il enseigne à l'Institut d'urbanisme et à l'École de Paris-La-Villette de 1966 à 1994. Il construit la tête du pont de Chatou avec Roger Faraut (1958/64), la Cité administrative de Mâcon (1967), le Centre d'action culturel de Dieppe (1974), le théâtre (1987) puis le réaménagement du centre de Gonfreville-L'Orcher. Il achève l'étude du secteur sauvegardé de Mers-les-Bains. L'enseignement le conduit à des travaux de recherches sur l'habitat : Les transformations de l'habitat rural, Représentations et pratiques de l'habitat ancien, Racines historiques du lotissement. Il publie en 1985 La ville et la civilisation urbaine (coll. « Comprendre », édit. Messidor).
Il collabore avec Pierre Joly à l'ouvrage Le Corbusier à Paris.