Collection(s) : Histoire de l'art
Paru le 01/05/2006 | Broché 166 pages
Public motivé
avec la collaboration de Roland Breton, Pierre Frey, Emmanuelle Gallo et al. | édition Equipe d'accueil Histoire culturelle et sociale de l'art ; Groupe de recherche Architecture-Ville-Design, travaux du séminaires de doctorat en histoire de l'architecture
L'architecture : la réception immédiate et la réception différée
L'oeuvre jugée, l'édifice habité, le monument célébré
L'étude historique des bâtiments de la période contemporaine a longtemps été centrée sur le projet, sur une étude de ses formes successives, de la conception initiale à la réalisation, une étude qui nourrissait la connaissance de l'oeuvre accomplie. Cette limite est maintenant obsolète. Elle a été franchie, au terme de bien des approches de terrain, par le regard posé sur l'édifice tel qu'il avait été transformé. À partir du moment où l'inventaire des édifices du XXe siècle s'étendait à la rencontre directe des édifices tels qu'ils étaient devenus, il conduisait à une vision qui interrogeait les données intermédiaires. Et dans la pratique, la chronique de ces données successives esquissait déjà la trame des décisions prises, en fonction de l'usage d'un côté, et du degré de respect de l'oeuvre de l'autre, donc en fonction d'attitudes et de croyances quelquefois vigoureuses et quelquefois troublantes. L'étude de la réception se propose d'examiner ce processus de formation des croyances, leur orientation dans des axes positifs et négatifs, et leur poids dans les décisions de la protection patrimoniale. Après les exposés de la VIIe Conférence de Docomomo (UNESCO, Paris 2002), qui avaient mis l'accent surtout sur la réception dans l'espace (la réception interne, la réception locale, et la réception à distance), les aspects de la réception dans le temps restaient à étudier. Contribution à une histoire culturelle de l'architecture, cet ouvrage présente les communications du séminaire de l'École doctorale de Paris I qui s'inscrivent dans cette problématique.