Paru le 06/12/2007 | Broché sous jaquette 229 pages
Tout public
préface Pierre M. Gallois
En 1940, nous avons subi la plus grave défaite de notre histoire et signé un armistice qui a marqué la fin de la France en qualité de grande puissance. En quelques-semaines, nous avons perdu la guerre que nous pouvions gagner et conclu un armistice déshonorant qui s'avérera être une faute tragique.
La France, meurtrie dans sa chair par la dure victoire de 1914-1918, trompée par les traités de paix, à peu près abandonnée par ses alliés, n'était pas préparée à subir un nouveau choc face à une Allemagne délibérément agressive, à la stratégie aventureuse.
Cependant, notre système politique, nos jeux parlementaires, la faiblesse de nos gouvernements n'ont pas permis de prendre les décisions qui s'imposaient et qui auraient pu retourner le cours des événements.
En effet, l'armée allemande n'était pas invincible. Les événements ultérieurs l'ont montré. Nos chances de succès étaient réelles. Elles ont été compromises par l'incapacité de nos chefs militaires et par les carences de notre organisation. La guerre a été perdue car elle a été mal conduite.
Nous avons été le seul pays à conclure un armistice avec les nazis, engageant la nation et son gouvernement et conduisant à l'asservissement du pays. Les grands chefs militaires auréolés d'un prestige passé n'ont pas compris que nous étions engagés dans une guerre mondiale et que des forces considérables allaient se lever pour s'opposer aux entreprises des nazis.
Malgré les efforts du général de Gaulle et de la France combattante, malgré le retour de la France dans la guerre en Italie et sur le sol national, l'armistice est resté un handicap considérable. Nous n'avons pas participé aux grandes conférences qui devaient conditionner l'après-guerre.
Sans l'armistice de 1940, tout aurait pu être différent. Il n'était pas inéluctable, d'autres solutions étaient possibles pour la France qui disposait encore de nombreux atouts. Ce livre, qui revient méticuleusement sur la chronologie des événements, apporte des éléments nouveaux sur cette faute tragique.
Soixante-cinq ans plus tard, au moment où l'avenir de la nation et son existence même sont en jeu, peut-être conviendrait-il de tirer les leçons de cet effroyable gâchis dans lequel la France a failli disparaître.
Jacques Bourdu, ancien élève de l'école Polytechnique, ancien chef d'entreprise, lauréat du Prix Renaissance de l'Economie (2002), a publié plusieurs ouvrages et donné des conférences sur des sujets économiques, politiques, historiques.
