L'ascension du mont Blanc

Fiche technique

Format : Pochette
Poids : 228 g
Dimensions : 32cm X 42cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-38036-114-8
EAN : 9782380361148

L'ascension du mont Blanc

de ,

chez Reliefs éditions

Collection(s) : Editions illustrées , Glace

Paru le | Pochette

Tout public

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Quatrième de couverture

L'Ascension du Mont-Blanc

Les frères Bisson

Capturée en 1862 lors de la seconde ascension du Mont-Blanc par les Bisson sur le chemin du Grand Plateau, cette célèbre vue de 12 silhouettes, adoptant chacune une pose différente au bord d'un gouffre, cache une petite tromperie dans son titre : comme le montrent les traces de pas dans la neige au-dessus d'eux, les alpinistes font mine de monter alors qu'ils sont sur le chemin de la descente. Le transport et la manipulation des lourds appareils photographiques et de leurs plaques de 40 cm x 30 cm, des fioles de cyanure et de collodion et de la tente opaque où s'effectuent les tirages justifient quelques libertés avec la vraisemblance.

Le courage et le talent d'Auguste-Rosalie Buisson pour « fixer les tableaux magiques des solitudes de glace et des points culminants, que si peu de crayons et de pinceaux avaient pu reproduire pour donner une idée exacte de ces merveilles » impressionneront si fortement Théophile Gautier, natif des Hautes-Pyrénées et amoureux des « montagnes bleues », qu'il se lancera lui-même un peu plus tard, à près de 60 ans, à l'assaut du géant : « Malgré tous les obstacles qu'il a entassés autour de lui, le mont Blanc n'a pas échappé à l'opiniâtre recherche de la science. Nous le tenons, farouche et seul, emprisonné dans le cadre étroit d'une planche photographique. » écrit en 1869 dans ses Tableaux de montagne celui qui se présentait parfois comme « daguerréotype littéraire ».

Biographie

Louis-Auguste, dit Bisson aîné, architecte de formation et pionnier du daguerréotype en 1841, ouvre un studio à Paris où il immortalise Balzac, tire le portrait des 900 députés de la Constituante de 1848 et se spécialise avec Auguste-Rosalie, dit Buisson jeune, dans les vues d'architecture et de montagne. Pratiquant l'instantané au collodion humide (moins de 30 s de pose), ils ne jurent que par les grands tirages (jusqu'à 45 cm x 105 cm) dispendieux. Leur polyvalence et la qualité de leurs travaux leur valent médailles et expositions, commandes prestigieuses et internationales, ils emploient trente personnes et sont même couronnés en 1857 « photographes de l'Empereur », ce qui donnera lieu à l'image impérissable de Napoléon III, Eugénie et quelques membres de la Cour posés sur la mer de Glace en 1860. C'est en accompagnant ce voyage officiel en Savoie que Bisson jeune décide de faire l'ascension du mont Blanc, qu'il réussit l'année suivante accompagné de 25 porteurs et guides, prélude à la bonne centaine de vues panoramiques qu'il réalisera dans le massif alpin. Mais une autre grande affaire occupe les deux frères pendant une décennie : Reproductions photographiques des plus beaux types d'architecture et de sculpture, 250 planches grand format sur les monuments civils et religieux en France, Italie, Allemagne, Belgique et Suisse. Ils y multiplient les angles originaux, les espaces dégagés ou les détails architecturaux marquants, dans une lumière parfaitement stylisée. Ce succès d'estime, qui les installe parmi les plus grands, consumera leur faillite en 1863.