L'Automobile sous l'uniforme

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 244 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 24cm X 31cm
Date de parution :
EAN : 9782707201973

L'Automobile sous l'uniforme

de ,

chez Ed. Massin

Paru le | Relié 244 pages

38.11 Indisponible

avec la collaboration de Jean-Gabriel Jeudy | préface Paul Berliet


Quatrième de couverture

Fin de l'été 1939... Alors que les constructeurs français préparent le Salon de l'Auto, un événement d'une toute autre portée va bouleverser leur programme et obliger l'industrie automobile à une soudaine et totale reconversion.

Car, depuis ce fatal 2 septembre, l'armée est désormais la principale cliente. Tout ce que Renault, Citroën, Peugeot, Panhard et les autres, vont être capables de produire, de l'automne 1939 aux jours dramatiques de juin 1940, sera bon pour le service, suivant un plan de production qui fait la part belle aux utilitaires de toutes natures. A Billancourt, à Sochaux ou Quai de Javel, camionnettes, camions bâchés, voitures sanitaires, camions ateliers et citernes vont succéder aux belles conduites intérieures d'avant-guerre, tandis que les spécialistes du poids lourd que sont Berliet, Bernard, Willème ou Saurer, reçoivent un afflux de commandes jamais vu depuis la Grande Guerre.

Dans ce grand bouleversement, teste-t-il encore une petite place pour les voitures de tourisme qui avaient fait les délices des congés payés et des routes des vacances ? Repeintes en kaki ou bariolées de camouflage, les Traction, les «fuseaux Sochaux», les Primaquatre s'en vont en guerre, en la compagnie insolite des Simca Cinq, ces «voitures de dames» si petites qu'on a pensé à elles pour remplacer des motos-side dans les unités mobilisées !

Le grand volet tragi-comique de septembre 1939, c'est aussi la réquisition : car l'armée ne dispose, en temps de paix, que d'un dixième des véhicules qui lui sont nécessaires, tout le reste devant être fourni par le pare automobile national. Ainsi, près de 400 000 véhicules de toutes sortes, mais principalement des camionnettes, des camions... et des autobus, vont être embrigadés. Et les carrosseries rutilantes aux couleurs des Galeries Lafayette, du blanchissier du coin ou de la toute puissante STCRP (ancêtre de la RATP), vont se voir recouvrir, en quelques jours, de la plus sobre livrée militaire.

Mais l'armée ne peut se contenter de telles mesures. Elle a développé pour ses besoins spécifiques une vaste gamme de véhicules spéciaux, puissantes motos-side de dragons portés, voitures tous terrains semi-chenillées Citroën-Kégresse ou à roues adhérentes Lorraine et Laffly, tracteurs d'artillerie et de dépannage lourd, engins blindés de ravitaillement et de combat. Les plus récents de ces véhicules, qui sont encore au stade de prototype en septembre 1939 après avoir fait l'objet de longues expérimentations à la veille de la guerre, doivent maintenant sortir en grande série chez Latil et Laffly, Unie et Somua. Beaucoup de ces splendides réalisations techniques, n'ayant rien à envier aux meilleures productions étrangères de l'époque, seront malheureusement lancées à la veille de l'offensive allemande, trop tard pour prendre une part significative aux opérations.

(...)