L'aveuglement salutaire : le réquisitoire contre le théâtre dans la France classique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 292 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 13cm X 19cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7453-1648-6
EAN : 9782745316486

L'aveuglement salutaire

le réquisitoire contre le théâtre dans la France classique

de

chez H. Champion

Collection(s) : Champion classiques

Paru le | Broché 292 pages

Public motivé

Poche
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Quatrième de couverture

Champion Classiques

L'hostilité récurrente de la pensée chrétienne à l'égard du théâtre connaît en France, pendant la décennie 1660-1670, un brutal regain. Les trois grands auteurs dramatiques du XVIIe siècle français en sont affectés : Corneille est pris à partie, au premier chef, comme le représentant le plus illustre de la scène ; Racine se heurte à Nicole et à Port-Royal dans la querelle dite des Visionnaires ; Molière doit lutter pour imposer, contre les dévots, sa comédie de Tartuffe, tandis que Domjuan subit les attaques du Prince de Conti ou de l'énigmatique Rochemont. La parution en 1667 du Traité de la Comédie, de Pierre Nicole, marque un sommet dans l'élaboration d'une doctrine anti-théâtrale.

La critique a difficilement résisté à la tentation de prononcer à son tour un réquisitoire contre le réquisitoire. Cette étude choisit, tout au contraire, de prêter attention aux raisonnements des adversaires de la « Comédie », et s'attache à reconstituer dans leur cohérence et leur diversité les linéaments d'un argumentaire anti-théâtral. La confrontation de textes, souvent peu éloquents pour un lecteur actuel, fait apparaître les lignes de force et les implications d'une querelle endémique, dont se dégagent des questions théoriques essentielles. La « querelle de la moralité du théâtre », replacée dans une longue tradition illustrée par Platon, Tertullien, saint Augustin, poursuivie par Bossuet et Rousseau, apparaît alors comme le carrefour de considérations morales, poétiques, anthropologiques et métaphysiques. Ce procès crucial des années 1660 engage une méditation toujours vivante sur la puissance de toute représentation.