Collection(s) : Villes et sociétés
Paru le 01/01/1993 | Broché 336 pages
La grande politique d'embellissement des villes qui caractérise le XVIIIe siècle a commencé à Paris avec Henri IV, et sous Louis XIV pour le reste du royaume. Répondant à un idéal de modernisation, cet urbanisme mêle des préoccupations pratiques (volonté de faciliter la circulation, souci sécuritaire, équipements urbains...), esthétiques (ensembles architecturaux, promenades et jardins, ouverture de la ville sur son environnement...) et politiques (places royales...).
Qui dit urbanisme dit nécessairement droit, administration, financement. Quelle est la réglementation qui a façonné la ville des Lumières, changeant si radicalement le paysage urbain ? Quel droit fut élaboré au service d'un urbanisme actif, où se répondaient opérations conduites par la puissance publique et initiatives privées ? Comment, malgré les inadaptations et les blocages, l'administration, tant royale que municipale, a-t-elle pu constituer dans de nombreux cas un élément moteur de l'urbanisme ? De quelle manière, en dépit de l'impécuniosité radicale de l'Etat et des capacités financières restreintes des villes, tant de réalisations urbaines purent-elles être menées à bien par l'administration ? Ces questions capitales sont la clé d'une meilleure compréhension aussi bien des succès que des limites de l'urbanisme français au Siècle des Lumières.
