Collection(s) : Le fait guerrier
Paru le 10/02/2010 | Broché 256 pages
Tout public
Le fait guerrier
Palestro, le 18 mai 1956 : 21 militaires français tombèrent dans une embuscade. Un seul d'entre eux survécut, les corps des autres furent retrouvés mutilés. Quelques mois après que le contingent avait été rappelé pour lutter contre l'insurrection qui se propageait en Algérie, la nouvelle fit l'effet d'une bombe. « Palestro » devint vite synonyme de la cruauté de cette guerre qui ne disait pas son nom. Pourquoi, alors qu'il y eut d'autres embuscades meurtrières, a-t-on plus particulièrement retenu celle-ci ? Pour comprendre les raisons de cette persistance dans l'imaginaire national français, il a fallu enquêter en Algérie et comprendre ce qu'il en était là-bas. L'action des maquisards de l'Armée de Libération Nationale y était-elle également distinguée ?
Mais l'analyse ne pouvait s'en tenir aux événements de l'année 1956 : il a fallu aller voir plus loin et interroger un passé plus ancien, là où s'étaient noués les liens coloniaux. Sous les pas des combattants de 1956 en effet, d'autres Français et d'autres Algériens avaient laissé leurs traces. Ce livre est aussi leur histoire.
Raphaëlle Branche est maîtresse de conférences à l'Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne et au Centre d'Histoire Sociale du XXe siècle (UMR 8058). Elle a publié notamment La Torture et l'armée pendant la guerre d'Algérie, 1954-1962 (Gallimard, 2001) et La Guerre d'Algérie : une histoire apaisée ? (Seuil, 2005).
