L'empire urbain de la finance : pouvoirs et inégalités dans le capitalisme de gestion d'actifs

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 317 pages
Poids : 444 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35480-274-5
EAN : 9782354802745

L'empire urbain de la finance

pouvoirs et inégalités dans le capitalisme de gestion d'actifs

de ,

chez Amsterdam

Paru le | Broché 317 pages

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Les libraires en parlent

Xavier Capodano (Le Genre urbain)

Merci à Vincent Edin (journaliste aussi indépendant que possible) de nous offrir cette recension :

"Cet essai dense, très sourcé et pourtant très fluide dans sa lecture d'Antoine Guironnet et Ludovic Halbert comble une vraie carence dans le débat public : donner à voir la rapidité de prédation de la finance sur l'immobilier avec des conséquences catastrophiques pour la population et les petites entreprises. Les auteurs de montrer un changement radical de fiscalité dans les années 90 et sans cesse poursuivi depuis avec un état qui se prive de recettes fiscales pour encourager les entreprises à vendre leurs murs à des fonds, des "professionnels de la gestion d'actifs". Les grandes boîtes y trouvent leur compte, pourquoi geler bêtement des actifs comme des bureaux qui ne sont pas core business ? Et c'est ainsi qu'Orange ou la Région Ile de France cèdent une grande partie de leur parc immobilier pour louer beaucoup plus cher à des privés (BNP Real Estate pour la région...), mais s'y retrouvent grâce à des jeux de bonneteau fiscal. Rapidement, la machine à "gentrifier" ou à financiariser à excès le secteur immobilier alerte le Haut Comité à la Stabilité Financière qui, dès 2016, pointe des dangereux excès dans les prix des bureaux "de l'ordre de 30%" et aussi des logements. Mais nos gouvernants ne lisent pas ou ne tiennent pas compte de la semonce et laisse la machine s'emballer en applaudissant la "création de valeur" des nouveaux entrants de l'asset management. Ces valeurs créées le sont pourtant uniquement pour des financiers, jamais pour les ménages ou les boîtes qui voudraient louer... Partout dans le monde, des manifestations d'ampleurs s'opposent à l'arrivée de BlackStone, BNP et consorts qui vendent à la découpe des immeubles entiers et renforcent la précarité de celles et ceux qui tentent de se loger dignement. Ils ont mis un coup d'accélérateur ultra brutal depuis les années 2000 aux centres urbains qui deviennent inaccessibles pour un nombre croissant de ménages, c'est le fameux capitalisme d'expulsion magistralement décrit par Saskia Sassen. Cette tendance est d'autant plus préoccupante qu'on voit que l'appétit des financiers s'étend désormais au parc HLM... Pour l'heure, l'USH a repoussé les premiers assauts mais le lobby de la finance immobilière va revenir expliquer aux gouvernants qu'il est plus indiqué que des bailleurs sociaux pour gérer le parc social et cela risque d'être une casse sociale sans nom... Ce livre appelle des prolongations et des enquêtes dure à mener pour voir quels grands fonds ce cachent derrière les acheteurs à tour de bras pour transformer des milliers de bien en Airbnb grâce, là encore, à une fiscalité qui fait la part belle aux multi propriétaires au détriment des habitants.."

Quatrième de couverture

Ces dernières décennies, un bouleversement majeur s'est accompli à bas bruit : un nouvel avatar du capitalisme financiarisé est né, le secteur de la gestion d'actifs, Bureaux, centres commerciaux, résidences étudiantes et seniors, entrepôts logistiques... Une part croissante de ces lieux du quotidien se trouve désormais entre les mains de propriétaires méconnus qui voient dans l'immobilier un moyen de faire fructifier l'épargne provenant des marchés financiers du monde entier Ce livre, le premier en son genre, nous entraîne dans les coulisses de la gestion d'actifs immobiliers en France. Il montre comment fonds d'investissement et sociétés foncières cherchent à imposer leurs logiques et critères financiers à l'État, aux élus locaux, aux aménageurs et aux promoteurs immobiliers, et révèle comment ces mastodontes sont parvenus à édifier un véritable empire dans les métropoles. Surtout, il éclaire les effets de cette transformation : à mesure que les gérants d'actifs captent la rente foncière, ce sont les inégalités sociales et spatiales qui se creusent. Autant d'enseignements pour interroger la place de la finance dans le débat sur la transition écologique des villes.