L'ère de l'épouvante : folie meurtrière, terreur, guerre

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 283 pages
Poids : 290 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782070765744

L'ère de l'épouvante

folie meurtrière, terreur, guerre

de

chez Gallimard

Collection(s) : NRF Essais

Paru le | Broché 283 pages

Public motivé

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traduit de l'allemand par Robert Simon


Quatrième de couverture

Un homme pénètre dans un lieu public, ouvre son sac, vide son chargeur sur quiconque, sans distinction. Des miliciens, au petit jour, surgissent en camion, encerclent un village, trient la population, séparent femmes et enfants d'un côté, adultes et adolescents de l'autre, puis ils les tuent, avec la délectation d'assassiner ceux qui hier encore étaient leurs voisins, leurs amis, leurs compagnons de jeu. Des gens se pressent, s'activent, tout à la routine du cours de la vie ordinaire ; soudain, un éclair, une explosion, l'immeuble s'effondre, engloutissant ses occupants.

Trois situations qui sont, désormais, pour qui se tient à l'écoute du monde, son quotidien, ou presque.

Bientôt, cependant, chacun s'empresse d'apporter des explications, trop générales pour éclairer chaque cas particulier, trop particulières pour rendre compte de leurs similitudes. Car folie meurtrière, terrorisme ou actes de sauvagerie guerrière mettent au défi l'entendement : situations de déstructuration absolue des normes et des valeurs sociales, elles semblent pourtant, les unes et les autres, reproduire des schémas identiques, quelle que soit l'histoire, individuelle ou collective, de leurs agents.

Comment dès lors rendre compte du paradoxe de ces formes de violence ? Il subsiste, même en situation de violence absolue, un reste imprévisible qui échappe à toute explication sociologique : la liberté de commettre ou d'éviter un acte criminel. Mais, bien que ce soient toujours des hommes isolés qui initient les méfaits, la violence, pour finir, est la plupart du temps un processus social : elle consomme du temps, elle modifie la situation, elle transforme les hommes.

Recourant à l'approche anthropologique, qui s'était déjà révélée fructueuse dans son Traité de la violence (Gallimard, 1998), Wolfgang Sofsky - qui enseigna la sociologie aux universités de Göttingen et d'Erfurt - traite de deux questions : qu'est-ce qui provoque le libre recours à la violence ? Comment se produit la transgression de la frontière, quel monde s'ouvre de l'autre côté ?

Du même auteur : Wolfgang Sofsky