L'ermite et la femme sauvage

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 68 pages
Poids : 201 g
Dimensions : 13cm X 13cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36336-413-5
EAN : 9782363364135

L'ermite et la femme sauvage

de

chez Jacques Flament alternative éditoriale

Collection(s) : L'aréopage

Paru le | Broché 68 pages

4.90 Disponible - Expédié sous 6 jours ouvrés
Ajouter au panier

traduit de l'américain par Alfred de Saint-André


Quatrième de couverture

L'ermite vivait dans une caverne, au creux d'une colline. Au bas de la colline, dans un ravin, coulait un ruisseau bordé de chênes et de saules. Et par-delà la vallée, à une demi-journée de marche, une autre colline, haute et escarpée, portait, profilée contre le ciel, une petite cité, ceinte de murailles aux créneaux gibelins en queue d'aronde.

Lorsque l'ermite était enfant et vivait dans la cité, les créneaux étaient carrés et l'étendard d'un maître guelfe flottait sur le donjon.

Puis, un jour, dans le lointain, une mince colonne bleu d'acier parut :c'étaient des hommes d'armes qui chevauchèrent au travers de la vallée, serpentèrent au flanc de la colline, et enfoncèrent les poternes. Pierres et feu grégeois grêlèrent du haut des remparts ; les rues retentirent du choc des boucliers ; les épées se heurtèrent dans les passages et les escaliers, lances et fauchards dégouttèrent sur des chairs prostrées, et le lieu calme et familier fut mué en charnier. L'enfant s'enfuit plein d'horreur. Il avait vu son père partir pour ne plus reparaître, sa mère tomber morte d'un coup d'arquebuse dans l'instant où elle se penchait de la plate-forme d'une tour, sa petite soeur égorgée sur les degrés de la chapelle ; et il s'était échappé, courant pour sauver sa vie, par les ruelles glissantes de sang, franchissant des corps encore chauds et pantelants, à travers les jambes des soldats en ribote. Il avait passé les poternes, et, au-delà des fermes incendiées, des récoltes foulées, des vergers dépouillés, gagné le calme abri des bois, où, trouvant enfin un sol dont la face ne fût pas mutilée par la main de l'homme, il s'y laissa tomber et y pressa son visage. (...)

Du même auteur : Edith Wharton