L'espace des Lumières : architecture et philosophie de Ledoux à Fourier

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 327 pages
Poids : 910 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782708404359

L'espace des Lumières

architecture et philosophie de Ledoux à Fourier

de

chez Picard

Collection(s) : Villes et sociétés

Paru le | Broché 327 pages

Public motivé

27.40 Indisponible

traduit de l'anglais par Catherine Fraixe


Quatrième de couverture

L'espace des lumières imaginé par d'Alembert et Diderot est un espace clair, transparent, illuminé par l'éclat de la vérité et tout entier au service de cette vérité. Espace fondateur, il propose des formes modèles qui doivent fixer les règles fondamentales et le cadre des institutions sociales. Régi par les lois de la géométrie et façonné par diverses structures associatives ou administratives, il doit tout à la fois entraîner la réforme et la guérison, assurer la protection et la surveillance de toute la société. La cabane comme la manufacture, l'hôpital comme la prison sont les espaces types d'une remise en ordre. Ce nouvel ordre spatial peut aussi bien tendre vers la réalisation d'une utopie. Mais qu'il soit ou non un espace de progrès, il a à voir avec le temps. Les formes narratives et la cartographie temporelle de l'histoire mélancolique, figuré par la ruine et reflété par le musée.

L'architecture de la fin du XVIIIe siècle, qui oscille entre les doubles exigences de la fonction et de la représentation, va être remodelé par ce rêve des lumières. Architectes, philosophes, médecins, juristes, journalistes et utopistes avancent en effet autant de solutions neuves pour construire le nouvel ordre social : cet ouvrage examine comment la manufacture-village et la cité idéale d'Arc-et-Senans de Ledoux, la réforme de l'Hôtel-Dieu, les projets de prisons préfigurant le panoptique, les phalanstères de Fourier ou les divagations de Lequeu et de Sade ont contribué au discours spatial des lumières. Dans la perspective du grand récit du progrès, des âges primitifs jusqu'à la civilisation, toutes ces institutions sont censées sceller la fin de l'histoire - une histoire qui, au bout du compte, sera ensevelie dans les musées de la Révolution.