Collection(s) : Savoirs et systèmes de pensée
Paru le 05/01/2006 | Broché 147 pages
Public motivé
traduit de l'allemand par Anne-Laure Briatte, Nicolas Class, Tristan Coignard et al. | sous la direction de Pascale Rabault | avec la collaboration de Alain Muzelle et Denis Thouard | préface Denis Thouard
Inspirateur du premier romantisme allemand, Friedrich Schlegel a élevé la critique littéraire au rang d'un art. Ses textes consacrés à Lessing, de 1797 à 1804, constituent sans doute la démonstration la plus aboutie de la critique romantique. Cette interprétation est paradoxale : alors que ses contemporains voyaient en Lessing un poète et un dramaturge des Lumières, Schlegel loue un critique et un philosophe. Il interprète Lessing contre son époque et dresse du même coup un manifeste de l'interprétation critique.
Les Pensées et opinions de Lessing constituent la démonstration de l'imbrication romantique entre l'oeuvre et son interprétation. Les écrits de Lessing deviennent la matière première d'une opération originale qui redessine une oeuvre connue et inconnue à la fois. Le Lessing de Schlegel résulte de la combinaison de traits prélevés dans l'ensemble des «oeuvres» et des lettres, réorientés dans la perspective de la poésie universelle progressive.
Friedrich Schlegel (1772-1829), écrivain et critique, inspirateur du premier romantisme allemand et éditeur avec son frère August Wilhelm de la revue Athenaeum (1798-1800). Il a fondé une nouvelle forme d'interprétation des oeuvres, soucieuse de leur individualité dans l'histoire.