L'esthétique de la techné : l'art selon Aristote et les théories des arts visuels au XVIe siècle

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 293 pages
Poids : 630 g
Dimensions : 17cm X 26cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-917902-37-0
EAN : 9782917902370

L'esthétique de la techné

l'art selon Aristote et les théories des arts visuels au XVIe siècle

de

chez Institut national d'histoire de l'art

Collection(s) : Inédits

Paru le | Broché 293 pages

Public motivé

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avant-propos Henri Zerner | édition scientifique, transcription du texte et présentation par Jérémie Koering


Quatrième de couverture

Au milieu du XXe siècle, Robert Klein s'est attelé à une tâche immense : repenser l'art et son histoire à partir de la notion aristotélicienne de technè. Loin d'être réductible à la représentation ou à la production du beau idéal, l'art est manière de faire, habitus ou disposition à produire selon une « droite raison » (recta ratio).

Dans L'Esthétique de la technè, cette thèse placée sous la direction d'André Chastel et restée jusqu'à ce jour inédite, Klein montre de quelle façon cette conception artificialiste de l'art irrigue l'essentiel de la pensée et de la production artistique du XVIe siècle. L'oeuvre maniériste, qu'il s'agisse d'une sculpture « terrible » de Michel-Ange, d'un tableau « capricieux » d'Arcimboldo ou d'un bronze « virtuose » de Cellini, a pour finalité de susciter la stupeur et l'émerveillement, conduisant le spectateur à s'interroger sur les procès techniques (alliance d'intelligence et d'habileté manuelle) qui l'ont fait advenir sous cette forme. En mettant ainsi l'accent sur le comment, Klein conteste le privilège de l'idée sur les moyens et offre une vision « aristotélicienne » de la Renaissance bien différente de celle, essentiellement néoplatonicienne et idéaliste, à laquelle on la réduit encore trop souvent.

Biographie

Né en 1918 en Roumanie, Robert Klein se forme à la médecine, à la philosophie et aux sciences. Déchu de sa nationalité roumaine après la seconde guerre mondiale, il se réfugie en France où il poursuit ses études de philosophie et d'histoire de l'art de la Renaissance. Après l'obtention d'un diplôme d'études supérieures sous la direction d'Étienne Souriau, il travaille aux côtés d'Augustin Renaudet à l'École Pratique puis de Marcel Bataillon au Collège de France, avant de devenir le collaborateur régulier d'André Chastel à la Sorbonne. C'est sous la direction de ce dernier qu'il entreprend en 1960 une thèse consacrée à l'esthétique de la technè.
Klein s'est donné la mort en avril 1967 à la Villa I Tatti, au moment où il parachevait, en qualité de boursier, une étude des Tarots de Mantegna. Quelques années plus tard, André Chastel publie un recueil de ses articles sous le titre La Forme et l'intelligible (Paris, Gallimard, 1970).
Ses archives ont été déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.