Collection(s) : Psycho-logiques
Paru le 15/01/2007 | Broché 160 pages
Public motivé
L'État et les psychothérapies
L'État veut-il instaurer un « gouvernement des âmes » ? Depuis le 13 octobre 1999 des députés tentent d'encadrer la conduite des psychothérapies, de les catégoriser et d'y assimiler la psychanalyse. Les raisons invoquées sont connues : lutte contre l'influence des sectes et des charlatans, droit à l'information des patients, exercice illégal de la médecine.
En fait, confrontée à l'augmentation des dépenses de santé, l'autorité politique commande des expertises, recherche des alternatives, notamment aux médicaments, dans un contexte de crise de la psychiatrie publique et de la médecine de ville. L'État, depuis les drames du sang contaminé et de l'amiante, peine à sécuriser les procédures de l'expertise scientifique dite collective qui montrent d'inquiétantes défaillances pour guider ses choix en matière de santé.
Ce livre a pour objet la nécessité de réformer les procédures de l'expertise dite collective, de l'ouvrir au débat citoyen, d'alerter des dangers des technologies comportementales présentées comme des alternatives au nom de la science, et de leurs présupposés idéologiques. Fidèles à la pensée de Thucydide, les auteurs n'ont pas d'autre but que de cultiver l'attention de tous sur un malaise au sein du processus démocratique et le rôle obscur du scientisme dans la Cité.
Françoise Gosselin et Philippe Viard sont docteurs en psychopathologie clinique et psychanalyse de l'Université Denis Diderot ; ils travaillent depuis vingt-cinq ans dans les domaines de la santé mentale et de l'insertion des personnes en situation d'exclusion. Ils sont membres du Cercle Condorcet. Philippe Viard a publié en 2005 un ouvrage, suivi de conférences, sur l'illettrisme comme « déchirement du monde » à partir de l'oeuvre de Hölderlin.
