Paru le 12/02/2021 | Broché 286 pages
Public motivé
À l'orée des années 1990, l'historiographie s'empare de la figure du résistant. À la faveur de l'ouverture des archives, les chercheurs reconstituent les réseaux, interrogent les actions et les modalités de la vie en clandestinité. En dépit de l'intérêt certain de ces travaux et d'une scientificité tout aussi attestée, il s'avère que cette production contribue à prolonger le mythe façonné dans et par le contexte particulier de la France d'après Seconde Guerre mondiale.
Depuis quelques années, des études particulièrement novatrices reviennent néanmoins sur cette question fascinante. Elles se permettent souvent d'égratigner les certitudes, en exposant l'incroyable variété des causes d'engagement. Dans cet élan de cette désacralisation, de (trop) rares auteurs se sont penchés sur le sort des étrangers qui ont participé aux efforts consentis pour débarrasser la France de la tutelle allemande.
Cet ouvrage s'inscrit dans cette perspective en étudiant l'engagement des Suisses, des Italiens et des Espagnols dans la Résistance française.
Marie-Laure Graf est doctorante en histoire suisse à l'université de Genève. Ses recherches sont centrées sur la Suisse et son rapport à la période de la Seconde Guerre mondiale, notamment en termes de mémoire. Sa thèse, sous la direction de la professeure Irène Herrmann, porte sur l'appréhension de la société helvétique des Suisses s'étant engagés au sein de la Résistance française.
Irène Herrmann est professeure ordinaire en histoire transnationale de la Suisse à l'université de Genève. Ses recherches portent sur la gestion des conflits, les usages partisans du passé, les mécanismes conceptuels et la réception du politique, tant en Suisse qu'en Russie. Elle a travaillé à différents projets de recherches FNS dans ces deux pays.