Collection(s) : Grandes traductions , Romans étrangers
Paru le 03/11/2010 | Broché sous jaquette 222 pages
traduit du hongrois par Catherine Fay
L'étrangère
« Il redoutait ce " tout petit endroit " que sa famille et ses amis lui avaient pourtant dépeint sous des couleurs attrayantes et rassurantes mais qui l'assommait à l'avance. C'est mon destin, pensa-t-il. »
Par un jour d'été torride, un homme arrive dans un hôtel d'une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il cherche à guérir d'une dépression, et fuit à la fois sa maîtresse qu'il vient de quitter, sa femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on, qui se dérobe constamment, derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère - occasion pour Sándor Márai de stigmatiser avec une ironie mordante les conventions sociales et d'analyser crûment les balancements d'un coeur masculin -, il prend une décision soudaine et folle qui va faire basculer sa vie.
Avec une finesse psychologique toujours aussi troublante, ce récit implacable de la déchéance d'un homme évoque le pouvoir destructeur de la passion amoureuse et s'impose parmi les meilleurs romans de l'auteur des Braises, un des derniers géants littéraires de la Mitteleuropa.
Né en Hongrie en 1900, Sándor Márai connaît dès ses premiers romans un immense succès.
Antifasciste déclaré dans une Hongrie alliée à l'Allemagne nazie, il est pourtant mis au ban par le gouvernement communiste de l'après-guerre.
En 1948, il s'exile et s'installe en 1952 aux États-Unis où il mettra fin à ses jours en 1989. Depuis une dizaine d'années, il est devenu un auteur culte de la jeunesse hongroise et jouit dans le monde entier d'une réputation égale à celle d'un Zweig, d'un Roth ou d'un Schnitzler.