Collection(s) : Diasporales
Paru le 21/03/2002 | Broché 137 pages
traduit de l'arménien par Robert Der Merguerian, Renée Meldonian
«S'il crée en prison, c'est donc qu'il est libre. S'il est libre, il faut donc l'éliminer. S'il est impossible de l'éliminer, si le monde entier est au fait de son existence, il est donc la fierté de la nation, il faut donc le libérer. Et s'il est impossible de le libérer...»
Entre fable et chronique, la confrontation de l'autocrate et du prisonnier, jouant volontiers de l'absurde, éclaire les ressorts de l'oppression et les rapports entre l'individu et le pouvoir. Ce roman allégorique vient confirmer que la création humaine constitue la forme la plus parfaite de liberté. Ni le totalitarisme, ni la répression, ni la prison ne peuvent rien devant l'imagination et la créativité.
Berdj Zeytountsian, né en 1938 à Alexandrie, est l'une des figures majeures de la littérature arménienne contemporaine et ses œuvres, prose et théâtre, ont été traduites en de nombreuses langues. Son roman L'homme le plus triste date des années soixante-dix, période marquée par une forte répression des intellectuels en URSS et s'inspire de cette réalité dans un récit reprenant le genre de la «fable soviétique», souvent destiné à contourner la censure.