Collection(s) : Bibliothèque Albin Michel
Paru le 13/04/2011 | Broché 220 pages
Tout public
Le 21 mai 2001 fut publiée au Journal officiel la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme « crimes contre l'humanité ».
Françoise Vergès revient sur l'extraordinaire capacité de l'esclavage à s'adapter aux nouvelles technologies comme au progrès social et juridique. Hier, la prédation signifiait razzias, guerres, kidnapping ; aujourd'hui, guerres et enlèvements perdurent comme sources d'asservissement, auxquelles il convient d'ajouter la fabrication par la violence économique de vies vulnérables et fragiles.
Il est temps d'étudier les politiques et les économies de prédation non comme des traces de l'arriération, mais comme des formes régulièrement réinventées, tout à fait compatibles avec l'existence de discours humanitaires et une économie du profit.
Présidente du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage, Françoise Vergès a notamment publié Abolir l'esclavage : une utopie coloniale ; La République coloniale (collectif) ; Nègre je suis, nègre je resterai. Entretiens avec Aimé Césaire, et La Mémoire enchaînée.