Collection(s) : Les vies imaginaires
Paru le 13/10/2022 | Broché 185 pages
traduit de l'italien par Monique Baccelli | préface de Gérard Pfister
« Quand je vins m'établir ici, il y a de cela vingt-trois ans, mes amis, intrigués, me demandaient : « Mais comment passes-tu tes soirées ? À quelle heure te couches-tu ? Qui vois-tu le soir ? » Ils étaient stupéfaits. Cela semblait presque héroïque, ou pour le moins extravagant et même « pas très clair » qu'une jeune femme se retire à la campagne, sans cinéma à portée de main, avec quelques amis disséminés dans les déserts à l'époque adjacents, et surtout sans voiture. »
En 1933, Clotilde Marghieri, laissant mari et famille, décide de quitter Naples pour vivre au flanc du Vésuve, non loin de cette Villa dette Ginestre où Leopardi avait trouvé refuge. C'est le récit de cette vie peu conventionnelle que nous livre ici Marghieri, curieuse de toutes choses, attentive au moindre événement, avec une spontanéité, une élégance et un humour qui donnent au lecteur l'impression de partager l'existence d'une amie.
« Pendant mes 25 premières années, écrivait-elle, je n'ai lu que des auteurs français. » Et c'est bien le ton de Colette ou de Madame de Sévigné que l'on retrouve ici, mais aussi un esprit merveilleusement cosmopolite, marqué par le rayonnement de son grand ami l'historien d'art lituano-américain Bernard Berenson.