L'imaginaire de l'âge d'or à la Renaissance

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 507 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 27cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-503-57469-1
EAN : 9782503574691

L'imaginaire de l'âge d'or à la Renaissance

de

chez Brepols

Collection(s) : Etudes renaissantes

Paru le | Broché 507 pages

Professionnels

94.95 Indisponible

préface de Philippe Morel | publié par le Centre d'études supérieures de la Renaissance


Quatrième de couverture

Centre d'études supérieures de la renaissance

Depuis l'Antiquité, l'âge d'or est l'un des mythes les plus présents et les plus répandus dans l'imaginaire collectif occidental. Cet ouvrage, en en retraçant les évolutions successives, permet de mieux comprendre la popularité dont il a joui dans la culture visuelle de la Renaissance.

C'est tout d'abord dans les séries de gravures illustrant les quatre âges de l'humanité, notamment dans les éditions modernes des Métamorphoses d'Ovide, qu'a été mise en place l'iconographie de l'âge d'or, qui connaîtra ensuite une grande fortune dans l'Europe entière. Image ovidienne, bucolique et nostalgique du bonheur originel, ce mythe fut par la suite, notamment par le prisme de la tradition virgilienne, un formidable outil de propagande politique. Sa valeur hyperbolique ainsi que sa malléabilité en firent l'un des thèmes favoris de la glorification du pouvoir, temporel comme spirituel : Rodolphe II, les Médicis, les Farnèse, les Valois... autant de cas éclairant la place, le fonctionnement tout comme les manipulations dont ce mythe fut l'objet. Mythe polymorphe, polysémique, l'âge d'or en vint ainsi progressivement à se réduire à un ensemble abstrait de valeurs positives définissant un temps idéal : justice, paix, abondance, amour, harmonie. Ainsi, au travers des topoi qu'il véhicule, l'âge d'or enrichit de toutes ses hyperboles d'autres mythes, jusqu'à devenir un concept.

En mettant en regard les traditions figuratives et interprétatives de l'âge d'or, du XVe au début du XVIIe siècles, et de l'Italie à l'Europe du Nord, cette étude met en exergue la vitalité du mythe et son rôle dans l'élaboration de l'imaginaire mythologique en Europe. Il en résulte qu'il n'y a non pas un mais des âges d'or ; son unité tient à la place fondamentale qu'il occupe dans l'imaginaire collectif en tant qu'archétype d'une société idéale.

Biographie

Après une thèse sous la direction de Philippe Morel à l'université Paris I Panthéon Sorbonne, dont est issu cet ouvrage, Elinor Myara Kelif poursuit actuellement ses recherches au Centre André Chastel où elle est chargée de recherche post-doctoral pour le LabEx EHNE, travaillant sur la représentation, l'acculturation des mythes et la circulation des images. Ses prochaines publications portent sur le geste dans la peinture de la Renaissance ainsi que sur les petits panneaux sur cuivre, appelés cabinet paintings, produits en Italie et dans le reste de l'Europe à la fin du XVIe siècle.