Collection(s) : Publications des Facultés universitaires Saint-Louis
Paru le 02/07/2002 | Broché 318 pages
Doctorat
Pour aborder la production dramatique du XXe siècle, le tragique a toutes les apparences d'une bonne piste. Bon nombre de pièces semblent en effet réveiller l'écho des grandes questions quant au sens de l'existence et de la destinée humaine, que les Grecs de l'antiquité avaient mises en scène sur cette autre agora que constitue le théâtre. Pourtant, lorsque l'on tente de vérifier cette intuition par l'analyse des textes, on est forcé de constater que, faute de définition consensuelle, le concept du tragique reste flou et se prête assez mal à l'exégèse. Faut-il pour lors renoncer à pénétrer ce recoin obscur de l'histoire récente du théâtre européen ? Cette non-solution apparaît d'autant plus dommageable que les sciences humaines, la philosophie en particulier, se sont abondamment intéressées à la notion de tragique, attestant de la sorte la place effective qu'il occupe dans la pensée contemporaine. Mais comment approcher son éventuelle résurgence au XXe siècle sans tomber dans cet autre travers qui consiste à attendre des œuvres modernes qu'elles se coulent dans les moules anciens, hérités du passé ? Tel est l'objectif que se propose la présente étude : essayer, au détour d'un dialogue interdisciplinaire avec la philosophie, de dégager une issue à cette impasse herméneutique.
Muriel Lazzarini-Dossin est née à Bruxelles en 1971. Docteur en philosophie et lettres, comparatiste, romaniste, hispanisante et italianisante, elle a étudié aux Facultés universitaires Saint-Louis, à l'Université catholique de Louvain, à l'Université de Salamanque et à l'Université de Bologne. Actuellement chargée de recherches du Fonds National belge de la Recherche Scientifique, elle est l'auteur de divers articles sur le théâtre contemporain et d'un ouvrage intitulé Pirandello e il teatro contemporaneo : la dimostrazione di un errore (Rome, Bulzoni, 1998). Elle a obtenu, en 2000, le Prix Coppieters de Gibson, décerné par les Facultés universitaires Saint-Louis, pour sa thèse de doctorat, dont voici la version remaniée.