Paru le 30/01/2001 | Relié 128 pages
Tout public
texte Pierre Borhan, Clément Chéroux
Michael Kenna a photographié les camps de concentration et d'extermination nazis de 1988 à 2000, et peut-être continuera-t-il. Installé à San Francisco depuis 1981, il visita Natzweiler au cours d'un séjour en France en 1986. Il y revint deux ans plus tard, encore marqué par l'émotion initiale, sans doute déterminante dans sa décision de développer un projet sur la déportation. Il ne cessa plus, dès lors, d'aller entendre battre le coeur invisible de l'Absence à Auschwitz, Sachsenhausen, Dachau, Ravensbrück, Buchenwald... Grâce à la vente de ses autres épreuves photographiques, il finança lui-même ses voyages en Allemagne, en Autriche, en Pologne, en République tchèque et dans les divers pays soumis jadis aux foudres du IIIe Reich. Jusqu'à la fin des années quatre-vingt-dix, seule sa famille et quelques amis surent qu'il effectuait ce travail sur ce que l'historien controversé Ernst Nolte appelle "un passé qui ne veut pas passer."
Michael Kenna est né en 1953 en Angleterre où il fait ses études (notamment artistiques au London College). Depuis 1981, il vit à San Francisco. Il expose régulièrement dans le monde entier et il a obtenu de nombreux prix dont le Prix Imogen Cunningham, le Prix Zellerbach, le Prix Art in Public Buildings et le Prix Institute for Aesthetic Development aux USA.
Il a publié plus d'une dizaine de livres dont Night Walk, A Twenty Year Retrospective, The Rouge, Le Nôtre's Gardens, Monique's Kindergarten, Night Work.
