Collection(s) : Métro
Paru le 12/09/2002 | Broché 87 pages
traduit du russe par Madeleine Lejeune | préface Olivier Apert
Bounine, en 1930, a quitté la Russie depuis 10 ans. «Ces Petits récits, il convient donc aussi de les lire comme la tentative, à la fois humble et désespérée, confiante et sûre d'un "miraculé" de l'Histoire, de faire entendre, sans idéalisme ni complaisance, le génie d'une terre et d'un peuple que la tragédie moderne ne saurait complètement éradiquer. Sur le chevalet du souvenir, le motif revient en arrière-plan, "L'Elysée d'un passé" éternel que le peintre, d'un geste vivace et précis, cherche à fixer sous différentes lumières, par différentes scènes allégoriques, comiques, naïves, lesquelles réunies exposeraient la pérennité secrète d'une Russie intime et universelle.»
Ivan Bounine est né en 1870 à Voronej en Russie centrale dans une famille de petite noblesse terrienne. En 1901 il reçoit le prix Pouchkine de l'Académie russe. Il est élu membre de cette même Académie, dont fait aussi parler Léon Tolstoï, en 1909. Il pressent pour la Russie un proche avenir tragique, mais les événements dépassent tout ce qu'il avait imaginé. Il part pour le sud à Odessa puis, en 1920, quitte la Russie. Il vient s'établir en France où il est une des figures majeures de l'émigration russe. En 1933, il est le premier écrivain russe à recevoir le prix Nobel de littérature. Il s'éteint à Paris en 1953.