L'industrie en cale sèche : matières premières : de la gestion des flux aux rapports de force

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 200 pages
Poids : 320 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-336-00868-4
EAN : 9782336008684

L'industrie en cale sèche

matières premières
de la gestion des flux aux rapports de force

de

chez L'Harmattan

Paru le | Broché 200 pages

Public motivé

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postface de Rémy Thannberger


Quatrième de couverture

Dans Paroles de gueules noires, un mineur raconte que «les chevaux comptaient les wagonnets... Vous en mettiez neuf au lieu de huit, ils s'arrêtaient». Et s'il ne s'agissait que de cela : retrouver le sens de la mesure si tant est que cela soit possible depuis les années glorieuses. Et si l'énergie la moins chère, c'était «l'énergie non consommée». Le débat sur la «transition énergétique» de l'été 2012 est déclenché par une série de phénomènes déjà engagés dans le reste du monde. Et avec une facture énergétique de plus de 60 milliards d'euros en 2011 [soit 90 % de son déficit commercial], la France n'échappera pas au débat. Selon François Loos, «nous sommes tous des acteurs de la transition énergétique et il faut se mobiliser pour ne pas avoir à la subir». En tout état de cause, le débat énergétique est avant tout un débat de politique industrielle, tant il est vrai que les industriels sont en première ligne et que «l'énergie est le sang de l'économie». Victime du «syndrome de la cale sèche», l'industrie serait-elle condamnée au destin tragique du héros balzacien de la Peau de chagrin, capable de réaliser tous les désirs [mais l'objet magique rétrécit et la vie de son propriétaire raccourcit également], la satisfaction immédiate de ses souhaits conduisant inexorablement à son épuisement. À force de courage et d'abnégation, les gueules noires des siècles passés ont permis le développement industriel de notre pays. Aujourd'hui encore, les matières premières sont produites ailleurs dans des conditions qui relèvent d'un autre âge, avec son lot de violence à la mesure des enjeux, comme en témoignent les émeutes ouvrières qui ont fait plus de 30 morts aux mines Lonmin (Afrique du Sud) en août 2012, mais désormais c'est bien l'atelier du monde qui a changé de tropiques. Il s'agit sans doute du pire krach de l'histoire industrielle française dont il convient hic et nunc de dénoncer les causes. Comme l'écrit Paul Valéry dès 1931 : «Il faut rappeler aux nations croissantes qu'il n'y a point d'arbre dans la nature qui, placé dans les meilleures conditions de lumière, de sol et de terrain, puisse grandir et s'élargir indéfiniment.» Pour l'avenir de l'industrie, la crise des matières premières et de l'énergie est la mère de toutes les batailles. Quant aux choix qui s'offrent à nous, ils doivent désormais être considérés comme des choix de civilisation.

Biographie

Thierry Charles est docteur en droit (université Jean-Moulin, Lyon III - thèse sur Jacques Chaban-Delmas). Il a commencé sa carrière en qualité de chargé de recherche à l'université Pierre-Mendès-France - Grenoble II. Après une expérience bancaire, il est aujourd'hui directeur des affaires juridiques de l'organisation professionnelle Allizé-Plasturgie et membre du comité des relations interindustrielles de sous-traitance (CORIST) au sein de la Fédération de la plasturgie et du Centre national de la sous-traitance (CENAST). Il anime la rubrique littéraire Et tout le reste est littérature sur http://www.finyear.com/» et est expert chroniqueur dans Le Cercle Les Echos. Il est également sociétaire de l'Atelier Paul Fabra.

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