Collection(s) : Logiques sociales
Paru le 03/05/2000 | Broché 364 pages
Tout public
Face à la délinquance dite urbaine, soucieuse de répondre à un sentiment d'insécurité devenu envahissant, mais également de revaloriser une image ternie, l'institution judiciaire s'est mise à l'heure de la "justice de proximité". L'ouvrage analyse les origines de ce mouvement.
Au début des années 90, c'est "l'insertion locale de la justice pénale" qui est à l'ordre du jour. Au carrefour de la nouvelle politique de prévention de la délinquance et de la modernisation de l'institution judiciaire, la justice pénale, en France, est invitée à s'ouvrir sur son environnement local. Conjugant une étude historico-juridique et une analyse du discours des magistrats sur ce thème, l'ouvrage lit l'insertion locale de la justice pénale à travers la grille d'une "dialectique de l'intérieur et de l'extérieur" : la reprise par l'institution judiciaire d'une impulsion qui lui est partiellement extérieure la contraint à mener une réflexion en profondeur sur sa logique interne, sur la spécificité de son intervention.
Chargée de recherche au CNRS, chargée d'enseignement à l'université Montpellier I, Anne Wyvekens étudie les transformations du système de justice pénale, les rapports que celui-ci entretient avec la politique de la ville, ainsi que cette politique en tant que telle. Ses travaux ont donné lieu à plusieurs rapports de recherche, notamment pour le ministère de la Justice et la Délégation interministérielle à la ville. Membre du Centre comparatif d'études sur les politiques publiques et les espaces locaux (Cepel, URA 1267), elle est également chercheur associé à l'Equipe de recherche sur la politique criminelle (ERPC), dans le cadre de laquelle elle a réalisé la présente étude.
