Collection(s) : Les Essais
Paru le 18/09/2002 | Broché 889 pages
Public motivé
La question d'organisation de la ville est devenue au XXIe siècle un problème crucial de société, voire de civilisation. On ne pourra l'affronter qu'en le prenant à la racine - c'est-à-dire au moment où se sont mis en place les éléments dont l'organisation apparaît aujourd'hui en crise : à la fin du Moyen-Age et à la Renaissance, période qui vit naître la ville moderne.
Le sort de la ville et celui des arts visuels se trouvent liés dès l'origine, et c'est cette connexion que L'Invention de la ville moderne interroge, pour l'essentiel dans l'aire italienne et à la Renaissance.
L'image, la ville, l'image de la ville, et avec elles, l'homme et le statut qu'il s'est construit face au monde, voilà des questions pour notre temps. Si la Renaissance a œuvré à la mise en accord de l'espace physique et de l'espace symbolique, la révolution télématique paraît sonner, pour l'homme européen, le glas de cet accord. La crise contemporaine de la ville n'en serait alors que le symptôme le plus manifeste et le plus gros de menace pour ce que l'homme occidental avait depuis la Renaissance appris à penser comme son destin.
Philippe Cardinali - né à Marseille en 1953 - est depuis toujours amoureux de ces villes que Socrate jugeait le seul endroit où l'on pût apprendre, et d'une Italie à qui son passé communal puis princier, a donné le privilège d'en constituer l'une des plus riches anthologies.
Agrégé de philosophie, il enseigne la philosophie et l'histoire des arts à Marseille. Auteur de nombreux articles scientifiques, il est également chercheur à l'INRP.