Collection(s) : Bibliothèque arabe
Paru le 07/09/2011 | Broché 282 pages
Tout public
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Charlotte Woillez
De la crise des otages en Iran à la guerre du Golfe et au 11 septembre 2001, l'Occident a été hanté par un spectre ayant pour nom l'Islam. A en croire les médias et toute une litanie d'experts issus du monde politique, de l'université ou de l'entreprise, l'Islam serait un monde monolithique animé par une loi religieuse immuable et inévitablement synonyme de terrorisme et d'hystérie. Il est vrai que, dans le même temps, des pays tentés par l'islamisme utilisent la religion pour justifier des régimes politiques souvent répressifs et dépourvus de toute représentativité.
Dans cet ouvrage de référence, augmenté, pour cette nouvelle édition, d'une longue préface inédite, l'un des penseurs les plus remarquables de la fin du XXe siècle examine les origines et les répercussions de cette représentation de l'Islam, prolongeant et actualisant ses célèbres analyses de l'orientalisme.
Combinant commentaires politiques et critiques littéraires, Edward W. Said dévoile les présupposés essentialistes de la couverture médiatique dévolue au monde islamique, quelle que soit l'objectivité dont elle prétend faire preuve et la renommée des auteurs sollicités.
Professeur de littérature anglaise et de littérature comparée à l'université Columbia de New York, auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, collaborateur régulier de journaux du monde entier (en Europe, en Asie et au Moyen-Orient), critique musical pour The Nation, Edward W. Said était également un pianiste accompli et travailla avec Daniel Barenboïm et Yo-Yo Ma. Né à Jérusalem en 1935, il passa la plus grande partie de sa vie à New York où il est décédé en 2003. Actes Sud a publié Réflexions sur l'exil et autres essais (2008) et La Question de Palestine (2010).