Paru le 18/10/2018 | Blister 144 pages
Tout public
Il est des éléments structurants dans un paysage : les formes du relief, le cheminement des vallées, les routes et voies ferrées, le patchwork des cultures et des forêts, les terrasses des pays de montagne.
D'autres traces sont laissées dans l'espace géographique par les habitants qui se déplacent : circuits des agents des centres routiers pour ouvrir les voies ; tournées des professionnels de santé, des laitiers, des commerçants ambulants, des facteurs des Postes. Le témoignage oral de ces informateurs, mis en cartes, dessine un lacis qui permet à des populations isolées parfois de vivre jusqu'aux limites de l'habitat permanent.
Cette géographie de l'invisible est fugace. Elle n'existe que du vivant de ceux qui l'ont inscrite dans le paysage des hivers du Sancy, du Cézallier et du Cantal.
Même si ces massifs montagneux ont été désenclavés depuis 1950, grâce au déneigement généralisé et aux sports d'hiver, la vie des habitants représente toujours une lutte contre l'isolement et pour une mobilité que l'on voudrait optimum. Le réchauffement climatique invite à s'interroger sur l'économie à venir des champs de neige.
Marc Privai est géographe de formation et anthropologue par ses méthodes de recherches. Il a étudié les migrations des originaires du Massif Central, les savoir-faire des couteliers (de Thiers) et des ouvriers de la pierre (à Volvic). Ses entretiens approfondis avec les habitants des Monts Dore, du Cézallier et du Cantal constituent la matière de cet ouvrage.