Collection(s) : L'esprit curieux
Paru le 01/01/2000 | 12 pages
Tout public
Puis par un nouveau funiculaire, le tout est enfin hissé par une grue. Une tempête à la mi-septembre 1974 emporte la bigue de 35 m qui dévale le ravin jusqu'au lac d'Oncet. Les travaux se poursuivent encore lors de la fête du centenaire de l'observatoire en 1978.
L'instrument devient opérationnel dans la nuit du 2 au 3 juillet 1980 et reçoit sa « première lumière ». En 1990, le télescope est baptisé du nom de « B. Lyot ».
Les remarquables succès réalisés depuis un siècle au Pic du Midi n'ont nullement écarté, en 1993, la menace de fermeture. La crise est d'autant plus grave que la physique cosmique, la botanique et la météorologie n'y ont plus d'activité depuis le début des années quatre-vingt. L'observatoire est exclusivement dédié à l'astronomie. Or cette science est en pleine restructuration tant au niveau national qu'international : que faire encore au Pic ? Il y a les sondes et télescopes spatiaux, les grands observatoires des Canaries, du Chili et d'Hawaii. On envisage le démontage du télescope « Lyot ». Pourtant les observations au sol complètent le travail des sondes et télescopes spatiaux et la qualité du site pyrénéen permet aux astronomes de rivaliser avec les autres centres mondiaux. Mais l'observatoire coûte cher : la fermeture est programmée pour 1998. Des simples particuliers aux scientifiques de renommée internationale, de toutes parts les soutiens affluent pour sa survie. Des projets de sauvetage s'élaborent. En 1993, le directeur, Michel Blanc, fédère les énergies autour du projet « Pic 2000 » prévoyant le maintien de l'activité scientifique et l'ouverture au public. Une refonte totale du site est alors réalisée : nouveau téléphérique, nouvelles coupoles, extension et rénovation des bâtiments, etc. L'observatoire rouvre ses portes au public le 1er juin 2000.
Enseignant, Jean-Christophe Sanchez est diplômé d'histoire de l'astronomie.
