L'oeil de l'exil : l'exil en France des républicains espagnols

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 136 pages
Poids : 754 g
Dimensions : 22cm X 29cm
Date de parution :
EAN : 9782708917231

L'oeil de l'exil

l'exil en France des républicains espagnols

de

chez Privat SAS

Collection(s) : Mémoire vive

Paru le | Relié 136 pages

Tout public

36.50 Indisponible

Quatrième de couverture

1939 : de nombreux réfugiés espagnols prennent le chemin de l'exode, avant d'être internés dans les camps du sud de la France. Puis viennent les années de l'après-franquisme, quand va se poser pour beaucoup la question d'un éventuel retour au pays. Pendant un demi-siècle, l'un d'eux, Enrique Tapia Jimenez (1911-2001), ne cesse de photographier, au quotidien, les événements marquant la vie des exilés espagnols à Toulouse - capitale de la République en exil - et dans le Midi toulousain. Des événements tour à tour graves ou joyeux, politiques ou familiaux.

Au fil des années, l'oeuvre solitaire, obstinée et scrupuleuse de ce photographe amateur va accaparer ses maigres ressources et tous ses loisirs. Mais à travers plusieurs milliers de clichés, sur lesquels on reconnaît des figures emblématiques et les futurs dirigeants de l'Espagne démocratique, Enrique Tapia Jimenez lègue aux nouvelles générations, et à l'Histoire, un témoignage unique sur toutes les facettes d'un exil vu et vécu de l'intérieur.

Grâce à son fils Henri Tapia, le fonds photographique exceptionnel, et pour l'essentiel inédit, d'Enrique Tapia Jimenez est enfin dévoilé aux publics français et espagnol, et commenté par José Martinez Cobo, l'ami de toujours.

Biographie

Réfugié en France en 1939 après la défaite républicaine, Enrique Tapia Jimenez (1911-2001) s'installe à Toulouse où il trouve du travail dans l'industrie aéronautique avant d'ouvrir un magasin de cycles. Pendant un demi-siècle, ce passionné de photographie va fixer sur la pellicule tous les événements de la grande comme de la petite histoire de la communauté espagnole en exil. Certaines de ses photos ont été publiées et présentées lors d'expositions en France et en Espagne, mais l'essentiel de son fonds était jusqu'à ce jour inédit.

Alicia Alted Vigil est maître de conférences en histoire contemporaine à l'UNED (Université nationale d'enseignement à distance) de Madrid et spécialiste de l'exil républicain espagnol. Elle a publié de nombreux livres et articles sur ce thème, parmi lesquels : El archivo de la II República española en el exilio, 1945-1977, Madrid, 1993 ; Alicia Alted Vigil et Manuel Aznar Soler (Ed.), Literatura y cultura del exilio español de 1939 en Francia, Salamanque, 1998 ; Historia y memoria de los niños de la guerra (en el siglo XX), Madrid, 2001.

Jean-François Berdah est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Toulouse Il-Le Mirail et directeur du Pôle européen Jean Monnet. Il est spécialiste de l'Europe et de l'Espagne au XXe siècle, notamment de la guerre civile et du premier franquisme. Parmi ses diverses publications sur l'Espagne, on retiendra : La Démocratie assassinée. La République et les grandes puissances (1931-1939), Paris, 2000 ; "España y los judíos en la primera mitad del siglo XX", El olivo y la espada, Tübingen, 2003 ; L'Espagne et le monde au XXe siècle, Toulouse (à paraître).

Fils d'Enrique Tapia Jimenez, né en 1938 en pleine guerre d'Espagne, Henri Tapia conserve le précieux fonds photographique de son père et s'attache depuis plusieurs années à le faire connaître à travers expositions et publications.

José Martinez Cobo, arrivé en France avec ses parents en février 1939, restera un exilé politique tout au long de sa vie d'adulte. Il s'implique activement dans la lutte antifranquiste, comme militant d'abord, puis comme dirigeant au sein du PSOE. Cet engagement se poursuivra à l'ère de la démocratie en Espagne. Avec son frère Carlos, il a écrit plusieurs livres sur l'histoire du PSOE. Parallèlement, il a fait ses études de médecine et, pendant plus de quarante ans, a pratiqué à Toulouse sa spécialité : la cardiologie pédiatrique. Il a intimement connu Enrique Tapia et s'est souvent plongé dans ses archives photographiques.