Collection(s) : La petite Vermillon
Paru le 16/10/2008 | Broché 246 pages
postface Alfred Eibel
« Les chiens, c'est comme la chaleur du soleil, une illusion : ça n'existe pas. Des fois on pourrait croire, mais non. Mlle Edwina, pareil : un rire, une chevelure brune qui recouvre brusquement le visage, et puis plus rien, fumée. Je le sais. Je l'ai toujours su. D'ailleurs, ce parc est malsain. Les ramures sont malades. Hypertrophie. Je n'y suis pour rien. Leur enchevêtrement a quelque chose de crapuleux. C'est peut-être pour cela que les grilles sont si hautes. Qu'est-ce qu'ils ont fait du ciel ? La lumière verdâtre pèse des tonnes. »
Une écriture tranchante, puissante comme un flot de lave, au fil de laquelle des personnages grotesques et désespérés, fuyant les horreurs du monde, partent à la dérive... Chez Jean-Pierre Martinet, chaque mot trouve sa place juste. Point d'effets de style, seule l'émotion compte.
Né à Libourne en 1944, Jean-Pierre Martinet a longtemps vécu à Paris. Il a été assistant réalisateur à l'ORTF puis critique, consacrant des études à Philippe Jaccottet, Gustave Roud, Albert t'Sterstevens et surtout à Henri Calet. Devenu marchand de journaux à Tours, il a ensuite regagné sa ville natale, où il meurt en 1993. Il a publié une dizaine d'essais, de recueils de nouvelles et de romans, dont Jérôme, unanimement salué par la critique.