Paru le 26/10/2018 | Broché 228 pages
Public motivé
L'ONU et la résolution du conflit du Sahara occidental de 1975 à nos jours
Depuis le départ des Espagnols du Sahara occidental en 1976, la population de cette ancienne colonie lutte pour que soit appliqué le droit à l'autodétermination qui lui a été reconnu par les instances internationales. En août 1988, une proposition de paix prévoyant un cessez-le-feu et la tenue d'un référendum est présentée aux délégués du Maroc et du Front Polisario. Les parties donnent leur accord et, en avril 1991, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 690 (1991) approuvant la constitution de la Mission des Nations unies pour l'organisation de ce référendum au Sahara occidental (MINURSO) et la surveillance de son bon déroulement.
Vingt-quatre ans après l'instauration du cessez-le-feu en 1991, l'ONU n'est toujours pas parvenue à dégager une solution acceptable pour l'ensemble des acteurs de ce conflit. L'exécution du plan de paix est aujourd'hui gelée. Les considérations politiques ont continuellement eu la priorité sur le droit international et la doctrine onusienne relative à la décolonisation et à l'autodétermination.
Les intérêts des membres étant souvent contradictoires, toutes les résolutions votées par le Conseil de sécurité se sont avérées fragiles en l'absence de fermeté dans leur application.
Marie-Chantal Gatta, de son nom de jeune fille Boni Tanoa, est enseignant-chercheur, docteur d'État en études hispano-africaines, maître assistant au département d'études ibériques et latino-américaines (UFR : langues, littératures et civilisations, Université Félix-Houphouët-Boigny). Elle est également sous-directrice de l'Institut de littérature et d'esthétique négro-africaines (ILENA).
