Collection(s) : Quelle drôle d'époque !
Paru le 30/10/2018 | Broché 277 pages
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L'usage de la subjectivité
La notion de la mort de l'homme est devenue courante depuis Nietzsche. Les travaux de Michel Foucault sur l'histoire de la subjectivité analysent la manière dont s'est formé et a fonctionné ce concept d'homme. Ce concept prospère, au fil des époques, sur la coagulation d'éléments hétérogènes pour finir par imposer son évidence facile dans les sociétés modernes en Occident. La subjectivité apparaît à la fois comme le point d'origine de l'homme et ce qui résulte de la coalescence de toutes sortes de « poussières » historiques. Elle s'établit dans le rapport qu'elle entretient à sa propre vérité comme « noeud » de la véridiction, de la gouvernementalité et de la spiritualité. C'est dans ce « jeu de la connaissance individuelle » que se mettent en place les dispositifs du sujet et leurs conditions, c'est dans l'archéologie de la relation avec la vérité, le pouvoir et le soi que l'on retrouve, peut-être, l'usage de notre subjectivité.
Mingjie Tang est docteure en philosophie et a soutenu sa thèse intitulée Cogito, sujet et subjectivité chez Foucault en 2015 à Paris-I, l'Université Panthéon-Sorbonne. Elle est actuellement chercheuse à l'Institut de philosophie de l'Académie chinoise des sciences sociales (CASS) en Chine. Son domaine de recherche a trait, notamment, à l'histoire et la philosophie des sciences humaines, aux problématiques du sujet, du discours et des extra-discursivités.