Collection(s) : Structures et pouvoirs des imaginaires
Paru le 01/11/2003 | Broché 137 pages
Public motivé
En donnant à l'homme le recul et les compétences nécessaires pour interpréter et animer le monde dans lequel il vit, le questionnement sur les imaginaires est au centre de toute réflexion culturelle parce qu'il implique des systèmes de représentations mentales qui dynamisent et stucturent les manières d'être au réel et au monde. Parmi eux, l'utopie n'a cessé de façonner l'imaginaire politique des hommes depuis les premiers temps bibliques, sans toujours éviter les dérives idéologiques et totalitaires de systèmes qui ont voulu figer le «non-lieu» dans l'histoire. Nommée pour la première fois dans l'œuvre de Thomas More, l'utopie est, en particulier, un territoire spirituel qui a aidé l'homme européen à penser ses communautés et ses constitutions politiques dès l'antiquité grecque et romaine, pour entraîner le mouvement des sociétés humaines à la recherche d'une république idéale. Irréductible à toutes les cités historiques, mais inconcevable en dehors d'elles, le lieu parfait est un lieu d'intériorité où les hommes s'affranchissent de leurs certitudes, s'indignent de leurs défaillances, renoncent au mirage du «meilleur des mondes» pour concevoir le projet d'un monde meilleur.
Paul-Augustin Deproost et Bernard Coulie, qui assurent la direction de ces séminaires et de leur publication, sont professeurs à l'Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve)