La bourgeoisie statutaire de Lyon et ses privilèges : morale civique, évasion fiscale et cabarets urbains : XVIIe-XVIIIe siècles

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 268 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84147-329-8
EAN : 9782841473298

La bourgeoisie statutaire de Lyon et ses privilèges

morale civique, évasion fiscale et cabarets urbains
XVIIe-XVIIIe siècles

de

chez Ed. lyonnaises d'art et d'histoire

Paru le | Broché 268 pages

Public motivé

26.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Pour les élites de la province, le droit de bourgeoisie amplifiait l'attraction démographique de Lyon, très grande ville d'Ancien Régime. Et, si le déficit chronique qu'engendraient la sous-natalité et la surmortalité rendait partout nécessaire l'afflux de migrants pour nourrir la croissance, à Lyon comme dans toutes les grandes villes une crise économique pouvait rejeter une partie des migrants aussi vite que la prospérité les avait alors attirés. Pour la masse des arrivants, l'accès à la bourgeoisie était question de chance et de temps. Retracer l'histoire des bourgeois de Lyon c'est étudier un statut riche d'avantages fiscaux et commercialement intéressants dans une ville dont l'environnement était largement voué à la production viticole. On distinguait les bourgeois natifs et les bourgeois adoptifs, ou inscrits, plus rarement dits «étrangers» ou encore «bourgeois par nommée», du nom de l'acte d'inscription sur les registres de la municipalité. Et les adoptifs se fondaient dans la bourgeoisie lyonnaise dès qu'ils avaient résidé et servi durant le temps requis, alors que les enfants de bourgeois nés hors de la ville ne se voyaient pas transmettre le titre paternel.

Lyon fournit un excellent observatoire du mode de fonctionnement de l'État absolutiste face aux innombrables conflits liés à l'exercice du droit de bourgeoisie. Il en résulta une jurisprudence extrêmement fournie.

L'étude de la bourgeoisie dite statutaire avait été ignorée, ou traitée laconiquement jusqu'à ce jour. Ce livre s'imposait à plus d'un titre, ne fût-ce que pour combler une lacune évidente de l'historiographie française.