Collection(s) : Rhin Meuse Moselle : monographies d'archéologie du grand Est
Paru le 05/01/2011 | Broché 645 pages
Professionnels
préface Anne-Marie Adam
L'objectif majeur de cette étude est la réalisation d'un corpus complet des mobiliers céramiques de La Tène finale et du début de l'époque romaine en Alsace. Faute de données exploitables, aucune synthèse n'avait été réalisée sur cette période. Les fouilles importantes de ces 20 dernières années permettent actuellement de proposer une typo-chronologie de la céramique indigène et d'établir un cadre chronologique relatif des sites gaulois. Cinq points principaux sont abordés : une présentation des méthodes d'analyses du mobilier céramique ; une présentation de la typologie ; une proposition de chronologie relative fondée sur les observations de notre étude ; la validation, si possible, de cette chronologie relative avec les ensembles étudiés dans la région ; et enfin, une interprétation de cette étude en termes historiques et culturels.
L'examen de la céramique a permis d'établir l'existence de trois phases principales : la première difficile à dater avec certitude (fin de La Tène C2 - LaTène D1), la seconde appartenant à La Tène D2 et enfin la troisième datée du début de l'époque romaine. Ces données remettent partiellement en cause les propositions chronologiques admises actuellement dans la région. L'étude céramologique permet également de mettre en évidence la présence de 2 groupes culturels distincts dans la plaine d'Alsace : l'un situé dans le Haut-Rhin et le sud du Bas-Rhin, le sud du Bade et le nord-ouest de la Suisse ; le second, localisé dans le nord du Bas-Rhin, le Palatinat et la Hesse sur la rive gauche du Rhin. L'identification de ces groupes à des tribus celtiques est délicate. La proposition des Rauraques est possible pour le groupe sud ; le groupe nord est plus difficile à attribuer : Médiomatriques ou Triboques ? Enfin, un hiatus important subsiste entre le début de l'époque romaine (30-15 av. J.-C.) et la période augusto-tibérienne (15 apr. J.-C). Les questions de romanisation restent ainsi en suspens dans la région.
