Paru le 15/02/2013 | Broché 98 pages
postface Charles Méla
Ces poèmes en prose, écrits par Lovay dans sa jeunesse et aujourd'hui complétés, sont fulgurants, parfois lapidaires. Ici résonnent des clameurs violentes que la barbarie du temps a engendrées.
Le monde des hommes et celui des animaux sont indissociablement liés, la beauté de la nature, du roc, de la glace et du ciel rayonnent. Aucune prétention à la prophétie, comme Rimbaud, souvent évoqué à propos de son oeuvre, mais la vision tourmentée d'un esprit qui veut rester lucide.
« Ce texte semble être une formidable et nouvelle machine à fabriquer de l'énergie » (Didier Jacob à propos d'une mise en lecture théâtrale de La Cervelle Omnibus).
Si vraiment tu parles, ils disent que tu mens.
Et ça n'est pas un mensonge, même s'ils mentent.
Si tu apportes devant leur fief un seau de tes excréments, ils touchent l'épaule et jurent qu'ils te guériront. À coups de trique altruiste. Mais si avec la fervente grimace tu dis que tu es amoureux, alors sois tranquille, leur monde t'appartient.
Campagnol, sauve-moi !
Jean-Marc Lovay a reçu au cours de sa vie d'écrivain de nombreux prix, parmi eux la Bourse de la Vocation à la sortie des Régions céréalières (Gallimard) en 1976 et le Prix quadriennal de littérature de la Ville de Genève en 2003, dont les lauréats avant lui ont été Jean Starobinski, Nicolas Bouvier, Robert Pinget.