Collection(s) : Histoire et mémoire de la formation
Paru le 19/09/2007 | Broché 228 pages
Professionnels
L'histoire et le droit de la formation des adultes se sont construits à partir de pratiques et d'institutions diverses et parfois opposées. Aujourd'hui, la formation paraît instituée à travers des financements, des organismes dispensateurs, des pratiques pédagogiques. Certains sociologues parlent de banalisation de la formation des adultes. Il est vrai que la loi de 1971 a officialisé la formation des adultes. Pourtant, cette banalisation des pratiques de formation des adultes s'est opérée principalement au profit du monde du travail et au détriment du monde de l'éducation.
Les ambiguïtés sociopolitiques demeurent quant aux finalités de la formation des adultes. Les grandes ambitions liées à l'éducation permanente et à la promotion sociale semblent avoir périclité. La loi de 1971 masquait déjà cette ambivalence en parlant de formation professionnelle continue dans le cadre de l'éducation permanente. La loi de mai 2004 a levé une partie de l'ambiguïté en supprimant le terme d'éducation permanente. Dans le même temps, le nouveau slogan d'éducation et de formation tout au long de la vie (EFTLV), parfois mis en avant pour promouvoir des formations purement adaptatives, est révélateur de la confusion des finalités de la formation continue. Le syndicalisme, à travers les dispositifs paritaires de négociation et de régulation sociale, a participé à l'institutionnalisation de la formation continue. La question centrale de ce livre a été d'analyser les valeurs qui ont été portées par la confédération CFTC-CFDT dans la construction du dispositif de formation continue.
Gilles Pinte, docteur en sciences de l'éducation est maître de conférences en sciences de gestion à l'université de Bretagne Sud. Il intervient depuis une quinzaine d'années auprès d'adultes en formation.