La chanson d'un gâs qu'a mal tourné

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XXIX-267 pages
Poids : 527 g
Dimensions : 16cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-493109-08-8
EAN : 9782493109088

La chanson d'un gâs qu'a mal tourné

de

chez Wallada

Collection(s) : La merlette moqueuse

Paru le | Broché XXIX-267 pages

25.00 Disponible - Expédié sous 10 jours ouvrés
Ajouter au panier

annoté et présenté par Michel Desproges


Quatrième de couverture

Voici une nouvelle édition de ce chef-d'oeuvre encore mal connu. Elle est fidèle au voeu de l'auteur (1880-1911) qui en avait revu et corrigé, en 1906, nombre de textes. Plus de cent ans après, ses corrections retrouvées permettent de mieux savourer une création singulière.

« Gaston Couté a encore beaucoup d'avenir... Il a trente ans pour toujours. Celui qui s'était forgé son propre langage, scandé par une ponctuation quasi célinienne, au relief incomparable, ce braconnier du verbe, ce passeur des prétendues frontières entre Chanson et Poésie (Art mineur/Art majeur) parvient à faire de qui le suit et l'écoute un complice ravi et fidèle.

Un conteur-né, un talent précoce qui, à dix-sept ans, a pu écrire une méditation sur la fatalité et la mort comme Le champ de naviots, texte dont la profondeur est comparable à celle du Fossoyeur et du Pauvre Martin chantés par Georges Brassens soixante ans plus tard.

Aujourd'hui encore, un public qui a pu entendre les grandes voix poétiques du 20ème siècle est conquis par le plus célèbre des auteurs méconnus (une centaine d'interprètes à l'heure actuelle).

Souhaitons que ses fulgurances inspirent ceux qui, sur les scènes actuelles, se réclament de la tradition poétique orale... »
Michel Desproges

« Des moulins des Mauves à ceux de la Butte, du sillon beauceron au ruisseau parisien, Gaston Couté, fils du peuple des champs venu chanter chez le peuple des villes, puise à cette double veine prolétarienne l'inspiration de ses textes. Ses poèmes n'ont rien d'un régionalisme étroit, et visent, dans le paradoxe de l'enracinement linguistique, l'universel de la condition humaine la plus humble et la plus méprisée. »
Catherine Robert

« Le violon jase au fond des charmilles.
Les galons et les brandebourgs
Ça fait mieux autour du jupon des filles !
Notre coeur, dans un coeur aimé,
Reposera mieux qu'au sein de l'histoire
Car nous nous flattons d'estimer
Une nuit d'amour plus qu'un jour de gloire.

Notre bonheur n'est pas jaloux
Du bonheur de ceux qui disent : Je t'aime
Dans un autre patois que nous.
Nous ne voulons pas troubler leur poème.
Et fiers d'épeler à présent
Dans un livre plein de douces paroles,
Pour apprendre à verser du sang
Nous ne voulons pas aller à l'école. »
Gaston Couté

Biographie

En 1907, à court d'engagements, Gaston Couté fonde avec deux amis un cabaret « La Truie qui file », en référence bien sûr à François Villon. L'entreprise n'aura que quelques mois d'existence. Une autre déception, après l'échec du projet d'édition qui devait rassembler le meilleur de son oeuvre.
Beaucoup d'artistes connaissent une période de vache enragée avant de rencontrer le succès : Couté vivra l'inverse, et l'on devine l'amertume qui en résultera, avec l'absinthe pour seul réconfort, l'absinthe et ses conséquences...
Il avait dit un jour que ses confrères composaient et déclamaient leurs textes sur l'air du « Ta-ra-ta-ta ! »... et, par dérision, il annonçait à ses proches, avant de monter sur scène : « Allez, je vais me prostituer dans mon Taratatoire ! » Il est vrai qu'avec le recul du temps, le lecteur - ou le spectateur - peut mesurer la distance qui sépare son oeuvre de celles de la plupart des chansonniers de son époque. Aussi bien dans le registre de l'humour que dans celui de l'émotion, du recueillement.