Paru le 15/03/2016 | Broché 133 pages
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Aujourd'hui dans notre société, s'interroger sur la signification que revêt le corps humain n'est pas une entreprise aisée ; car, la nature et la valeur du corps humain sont au centre des questions philosophiques fondamentales. Et actuellement une de ces questions concerne l'interrogation éthique sur les manipulations non thérapeutiques du corps humain par les technosciences parmi lesquelles la chirurgie esthétique. Au même titre que l'argile entre les mains d'un potier, le corps humain entre les mains de la médecine est une réalité à laquelle on peut librement donner la forme souhaitée. On part donc du principe que, dans la relation qu'entretient la chirurgie esthétique avec le corps humain, celui-ci peut être considéré comme une valeur modulable à souhait. La chirurgie esthétique permet cette lecture anthropologique. À partir de cette lecture, quel éclairage la philosophie de la médecine peut-elle apporter à la pratique de la chirurgie esthétique en tant que «médicalisation» de la beauté du corps humain ? Dès lors que l'on considère le corps humain comme porteur des valeurs, alors pointe à l'horizon la question de sa dignité. Peut-on envisager que la beauté du corps humain forgée par la chirurgie esthétique est une valeur ajoutée à la dignité humaine ? Voilà les questions qui constituent le sujet principal de cette recherche en philosophie de la médecine.
Olivier Nkulu Kabamba, Ph.D., chargé des cours à l'Université de Montréal au Canada. Il est l'auteur de La philosophie de la médecine. Essai pédagogique (Louvain-la-Neuve, Academia, 2011), L'assistance médicalisée pour mourir. Les soignants face à l'humanisation de la mort (Paris, L'Harmattan, 2013), L'éthique médicale en Afrique. Conflits d'intérêts et conflits des valeurs dans les pratiques des médecins (Paris, L'Harmattan, 2014), L'euthanasie admise en soins palliatifs. Défis humains pour les médecins (Paris, L'Harmattan, 2015), L'accompagnement spirituel à l'euthanasie : ouvertures et fermetures (Louvain-la-Neuve, Academia, 2015).
