Paru le 01/03/2001 | Broché 191 pages
traduit de l'italien par Emmanuel Audisio, revu par Alain Grunenwald | postface Emilio Cecchi
Le 7 mai 1900, à Rome, sur la piazza di Sienna, à l'heure exacte de son anniversaire, Mario, sept ans, ne reconnaît pas sa mère. Il ne se rappelle pas davantage son père, ni sa maison. Car Mario n'est plus Mario. Il est un autre petit garçon, mort sept ans auparavant, et qui veut retrouver sa «vraie mère»...
Histoire invraisemblable ? Pas pour Massimo Bontempelli, né un 12 mai, qui définissait ainsi la «véritable règle» de l'art narratif : «Raconter le rêve comme si c'était la réalité, et la réalité comme si c'était un rêve.»
«Comédie de l'innocence est une fable onirique et troublante. Comment dénouer cet écheveau familial, juridique, psychiatrique, métaphysique, surnaturel ? Bien que ce roman comporte de nombreux éléments dramatiques, c'est par les tableaux poétiques qu'il a conservé toute sa force. On le sait depuis Henry James, il y a une grâce des romans dont le prince est un enfant. Dût-il, comme ici, disparaître dans la nuit.»
(René de Ceccaty, Le Monde)
Frère en écriture de Luigi Pirandello, d'Alberto Savinio et des futuristes italiens. Massimo Bontempelli (1878-1960), dramaturge, journaliste et éditeur, fut le chef de file du «réalisme magique», dont la revue Novecento, créée en 1926 avec Malaparte, fut le manifeste. Comédie de l'innocence (Il Figlio di due madri, 1929) a été porté à l'écran par Raoul Ruiz, avec Isabelle Huppert, Jeanne Balibar et Charles Berling.