Paru le 28/10/2010 | Relié 589 pages
Public motivé
préface de Joël Cornette
Ce livre est issu d'une thèse «exceptionnelle» (Peter Burke) qui «force l'admiration» (Philippe Jarnoux) et «s'apparente aux grandes thèses d'autrefois» (Joël Cornette). Mais il est bien plus que cela.
En croisant 2 200 chansons en langue bretonne et près de 600 dossiers d'affaires criminelles du XVIe au XVIIIe siècle, l'auteur brosse un tableau inédit de la société et de la culture d'un peuple. Inédit bien sûr par un travail historique aussi vaste sur la littérature orale. Inédit plus encore parce qu'il associe le regard des magistrats et celui des simples gens qui témoignent devant eux, le regard des chanteurs et chanteuses et celui des lettrés qui, parfois, mettent en forme un texte.
En ce domaine, personne n'avait jamais tenté une démarche aussi ambitieuse par son ampleur autant que par les talents qu'elle exige : l'histoire, l'ethnologie, la langue bretonne et, plus encore peut-être, la résolution de très grandes difficultés méthodologiques.
C'est évidemment un monument à la Bretagne et à son histoire, mais aussi le guide incontournable pour étudier toutes les sociétés dans lesquelles une tradition orale existe ou a existé.
Éva Guillorel, agrégée d'histoire, a suivi un triple cursus d'études universitaires (histoire, ethnologie, langues et cultures celtiques). Elle présente dans cet ouvrage, version remaniée de sa thèse de doctorat d'histoire, le résultat de ses recherches interdisciplinaires. Après un postdoctorat à l'Université Harvard, elle est actuellement chercheuse postdoctorale à l'Université Laval au Québec. Elle a obtenu en 2010 le Prix Bretagne Jeune Chercheur.